Xavier Luc Duval a été fait citoyen d’honneur de la ville de Bethléem par la mairesse de celle-ci. L’adjoint au Premier ministre devient ainsi la 61ème personne à obtenir ce titre « pour son soutien immense et l’intérêt qu’il porte à Bethléem qui fait partie de la Palestine ». « Je suis vraiment très touché par cette grande distinction. Je me sens honoré. Je parle aujourd’hui non seulement comme Mauricien mais aussi comme citoyen de Palestine. Depuis ma visite à Bethléem j’oeuvre pour rapprocher les dirigeants de l’autorité palestinienne et ceux du gouvernement mauricien car je pense que notre pays a un rôle important à jouer au sein des organisations africaines en faveur de la cause palestinienne. Maurice est un exemple de paix et de prospérité dans la région et nous souhaitons partager notre expérience avec la Palestine », a déclaré Xavier Luc Duval.
Discours émotionnel et passionné que celui prononcé par la Dr Vera Baboun, mairesse de Bethléem, actuellement en visite à Maurice. Pendant combien de temps le peuple palestinien va-t-il encore subir les persécutions de l’armée israélienne ? C’est la question que s’est posée Vera Baboun, mairesse de Bethléem, lors de son intervention mercredi où elle a plaidé la cause palestinienne.
« Nous vivons dans des conditions anormales. La Palestine est aujourd’hui confinée entre des murs, des frontières et des points de contrôle. La Zone C, qui se trouve dans la West Bank (la Cisjordanie) est qui était supposée faire partie de l’Etat Palestinien selon l’accord d’Oslo conclu en 1993, est aujourd’hui occupé par plus de 650 000 colons israéliens alors qu’ils n’étaient pas plus de 100 000 en 1993 », explique Vera Baboun. Avec cette occupation et les nombreuses restrictions imposées sur les Palestiniens, la mairesse de Bethleem avance que fournir les services essentiels aux Palestiniens, tels que l’eau, l’électricité et les infrastructures, se révèle être un exercice périlleux « et encore plus dans les endroits qui ne sont pas sous le contrôle de l’Autorité palestinienne », poursuit-elle.
La mairesse soutient que cette occupation influe également sur la pratique religieuse des Palestiniens. « Aujourd’hui Bethleem est enclavé du nord, séparé de sa ville jumelle, Jérusalem. Prier à la mosquée Al Aqsa ou encore à l’église de la Sépulture relève aujourd’hui, pour les fidèles, d’un véritable parcours du combattant », déplore-t-elle.
D’où son appel à la communauté internationale pour soutenir la Palestine. « Il est plus que jamais urgent de mettre enfin la Palestine sur la carte. Alors que le temps passe, les Palestiniens sont de plus en plus privés de leurs droits. L’initiative française pour rétablir la paix entre les Israéliens et les Palestiniens ne donne pas les résultats escomptés, sachant qu’Israël continue à ne pas respecter les accords. Il faut arriver à une solution paisible et durable pour qu’on retrouve enfin notre liberté et notre indépendance », souligne Vera Baboun.