Sunday , 19 May 2024

Hadj et Umrah – Le visa à Rs 20 000 à partir d’octobre

Les frais des visas pour le Hadj et l’Umrah seront augmentés en octobre prochain. C’est ce qui ressort de la rencontre du Conseil des ministres saoudiens, le 8 août dernier. L’objectif étant d’équilibrer le budget de l’Etat et compenser la chute du prix de l’essence suite à une proposition du ministère des Finances, de l’économie et de la planification.

C’est à partir du 2 octobre prochain, soit le 1er Muharram 1438, que les nouveaux tarifs entreront en vigueur. Ils seront établis en fonction de la durée du visa. Une première entrée pour les pèlerins accomplissant le Hadj ou l’Umrah sera gratuite mais pour une deuxième entrée, des frais de 2000 riyals, soit Rs 20 000 seront obligatoires. Le visa à entrée unique coûte désormais 2 000 riyals, soit environ Rs 20 000. Le visa de six mois coûte désormais 3 000 riyals, soit environ Rs 30 000. Quant au visa d’un an, il coûte désormais 5 000 riyals, soit Rs 50 000 alors que celui de deux ans s’élève à 8 000 riyals, soit environ Rs 80 000.

Par ailleurs, les frais de visa de transit s’élèvent à 300 riyals, soit environ Rs 3 000. Les personnes qui quittent l’Arabie saoudite par les ports maritimes auront à débourser une somme de 50 riyals, soit environ Rs 500.

Les frais de visa pour la sortie et l’entrée des résidents pour un seul voyage de deux mois coûteront 200 riyals, soit Rs 2000. Une somme de 100 riyals, soit Rs 1000 sera facturée pour chaque mois supplémentaire jusqu’à la fin de la validité du permis de séjour (iqama). Les frais de visa pour la sortie et l’entrée pour des multiples voyages seront 500 riyals, soit Rs 5 000 pour trois mois. 200 riyals, soit Rs 2 000 pour chaque mois supplémentaire jusqu’à la fin de la validité du permis de séjour. Ces décisions ont été prises après que le royaume saoudien ait enregistré un déficit record de 100 milliards de dollars. L’Arabie Saoudite accueille annuellement six millions de pèlerins et les autorités comptent ainsi recouvrer une partie de leurs pertes.

Une pétition en ligne lancée en France

L’Association Culturelle d’Entraide et de Fraternité en France, a lancé une pétition sur change.org pour faire baisser les prix du pèlerinage à La Mecque. Cette association milite, depuis avril 2014, pour une baisse des prix du Hadj et de l’Umrah. La France craint que le Hadj ne devienne un luxe pour les Français et que les musulmans avec des revenus modestes ou ceux de classe moyenne ne peuvent se permettre d’accomplir le Hajj ou l’Umrah en raison des hausses constantes du prix du hajj. En 2007, le prix du hajj s’élevait à 2 500 euros, contre 279 euros en 1976. Aujourd’hui, un musulman français doit débourser 5 500 euros pour accomplir le hadj et jusqu’à 7000 euros dans certaines régions de France.

Réaction des familles expatriées

Pour de nombreuses familles expatriées qui ont des enfants qui étudient à l’étranger, la révision des frais de visa sera un handicap. Syed Abdul Rahman qui exerce comme vendeur à Jeddah explique qu’il a trois enfants qui étudient en Inde. Il payait 200 riyals pour chacun de ses enfants afin qu’ils puissent venir passer les vacances d’été en Arabie Saoudite. Syed Abdul Rahman doit maintenant payer 1,100 riyals supplémentaires pour leur « exit re-entry ». « Je vais devoir payer 3 300 riyals pour que mes enfants puissent rester sur mon permis de résidence. Je ne peux me permettre de payer cette somme. Je pense à renoncer à leur permis de résidence », dit-il.

Pour les voyageurs qui passent par l’Arabie Saoudite, ils doivent débourser une taxe de transit de 300 riyals. « Pour ceux d’entre nous qui viennent des Etats-Unis ou du Canada, nous économisons de l’argent en faisant escale en Arabie Saoudite. Ma famille est composée de cinq membres et nous devons payer 1 500 riyals pour l’escale. Je pense que le billet d’avion augmentera également », se plaint un étudiant étranger vivant au Canada.

Quant aux hommes d’affaires, ils sont préoccupés par le coût supplémentaire de l’augmentation que peuvent encourir les travailleurs expatriés. « Le coût par employé augmentera, c’est-à-dire, 100 riyals supplémentaires s’ils veulent prolonger leur séjour. Aucun des employés ici ne se sent trop concerné car ce sont les entreprises qui sont responsables de leurs frais de déplacement », a déclaré Fahim Ansari, homme d’affaires saoudien à Al-Khobar.

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