Maysha Munsoor, ancienne étudiante de la Riphah International University Of Pakistan, est une amoureuse de la langue arabe et propose des cours en ligne pour encourager son apprentissage.
Selon elle, « dans le monde des affaires et du commerce international, la maîtrise de l’arabe est un atout majeur ». « Les entreprises internationales cherchent à s’implanter sur les marchés arabes et requièrent des interlocuteurs capables de naviguer dans ces contextes linguistiques et culturels. Cette situation renforce ainsi la valeur de cette langue en tant que compétence professionnelle hautement recherchée », souligne l’habitante de Port-Louis.
Maysha Munsoor, qui compte plusieurs années d’expérience dans l’enseignement de l’arabe au secondaire, fait ressortir qu’autrefois, l’arabe était souvent associé principalement à la religion musulmane en raison de son rôle en tant que langue sacrée du Quran et de son utilisation répandue dans les rituels religieux. « Cette association a contribué à forger l’idée que l’arabe était avant tout la langue des musulmans. Cependant, avec le temps, il a évolué au-delà de cette association religieuse pour devenir une langue qui transcende les frontières culturelles et religieuses », dit-elle.
Fus’ha, l’arabe standard
En outre, notre interlocutrice nous fait part que l’arabe est une langue incroyablement riche et diversifiée et qu’il existe une multitude de dialectes et de variétés de la langue à travers les régions arabophones. « L’arabe Fus’ha est la forme standard de la langue. C’est la variante utilisée dans les médias, les documents officiels, les discours formels, lors de l’enseignement et de la communication écrite formelle », ajoute celle qui a récemment été une des délégués pour le Sommet de la Jeunesse du Moyen-Orient.
Elle explique que si elle a choisi d’enseigner cette forme de la langue, c’est parce qu’elle est caractérisée par sa structure grammaticale complexe et son vocabulaire riche. « Elle est utilisée pour préserver une compréhension cohérente et uniforme de la langue à travers les différents pays arabes, qui peuvent avoir leurs propres dialectes parlés distincts. Contrairement aux dialectes parlés, qui peuvent varier considérablement d’une région à l’autre, l’arabe Fus’ha reste relativement stable et compréhensible pour les locuteurs arabes de diverses régions », fait-elle ressortir.
Nouvelles technologies
La génération présente n’hésite pas à utiliser les nouvelles technologies pour promouvoir les langues orientales. Maysha Munsoor n’est pas en reste ! La jeune enseignante, qui gère sa page sur Facebook, « Arabic For You », avance que la transformation numérique a ouvert de nouvelles perspectives, rendant l’apprentissage des langues orientales plus accessible, interactif et engageant que jamais.
Selon elle, l’une des principales avancées est l’émergence d’applications et de plateformes d’apprentissage pour les langues orientales. « Ces outils interactifs offrent une variété de ressources, des exercices de grammaire aux sessions de vocabulaire, le tout adapté aux besoins individuels des apprenants. Ils favorisent une approche d’apprentissage autonome, permettant aux étudiants de progresser à leur propre rythme, quel que soit leur niveau de compétence initial », dit-elle avec enthousiasme.
Maysha Munsoor se dit d’ailleurs en faveur d’une révision des matériels pédagogiques au sein de notre système éducatif, dans l’intérêt des enfants et est d’avis que les évolutions temporelles ont induit des changements chez les apprenants. « Bien que les supports d’enseignement traditionnels aient prouvé leur efficacité, une touche contemporaine doit être intégrée pour les adapter aux réalités actuelles », conclut-elle.