Chacun de nous sait fort bien qu’un jour ou l’autre notre vie arrivera à son terme. « A Allah nous appartenons et à Lui nous retournerons », apprend le musulman depuis sa tendre enfance. Cependant, nul ne sait le jour ni l’heure de sa mort. Le Coran nous le rappelle : « Et personne ne sait ce qu’il acquerra demain, et personne ne sait dans quelle terre il mourra » S 31 v 34).
Hoosmankhan Neeymathkan, 63 ans, a été rappelé auprès de son Créateur durant le namaz Assar à la mosquée Hazrat Bilal à la rue Cotton à Port-Louis. Cet habitant de la rue Abbé des Roulèdes à Plaine Verte était un habitué de la mosquée et ne ratait jamais ses prières quotidiennes. Hoosmankhan était un homme au service d’Allah et tous ceux qui l’ont côtoyé le décrivent comme un homme aux multiples qualités. Le lundi 15 août comme à l’accoutumée, il a pris son bain, s’est habillé en blanc, a fait ses ablutions et s’est dirigé vers la mosquée qui se trouve à une encablure de sa maison.
Après avoir serré la main des fidèles qu’il a croisés, il s’est assis dans un coin de la mosquée en regardant droit devant lui. Après avoir fait ses 4 rakaats sunna (unités de prière), il s’est aligné pour la prière en congrégation. Lors du quatrième rakaat Farz, après avoir fait la salutation à droite, il s’est affaissé sur un mussali qui était à côté de lui. Un médecin qui était sur place a constaté son décès. D’après les fidèles, un sourire illuminait son visage.
En apprenant la nouvelle, Ansaar Meeajane, le gendre du défunt, a accouru à la mosquée. Son beau-père était allongé sur le dos et son bonnet toujours sur sa tête. Il était en face du mimbar. Chez les Neeyamuthkhan , les 4 filles du sexagénaire étaient sous le choc. Nooroonnissa, son épouse, n’arrivait pas à croire la nouvelle car Hoosmankhan était en parfaite santé. Malgré la douleur, la pensée que son époux ait poussé son dernier soupir en prière devant le mimbar la réconfortait.
Sarah Bibi, Naseemah Bibi, Neezla Bibi,et Ajra Bibi étaient très proches de leur père. « Nous papa ti couma nous camarade et jamais nous pas fine manque de rien », nous dit l’une d’elles. Ajra, la benjamine, raconte que le jour de sa mort, son père, ses soeurs et son neveu ont passé de bons moments ensemble et il a même tapé dans un ballon. Hoosmankhan aimait le football et son équipe fétiche était Manchester United.
Peintre au ministère de l’Éducation, il était très actif au niveau social. « C’était un homme simple et strict mais d’une grande générosité », laisse entendre une autre de ses filles Il nous disait tout le temps d’aider au maximum les moins fortunés et de pardonner ceux qui nous causent du tort. Il aimait dire à ses proches de faire de bonnes actions et que cela nous sera utile après notre mort », ajoute notre interlocutrice. Hoosmankhan désirait ardemment emmener son épouse accomplir le hajj. Puisqu’il n’a pu réaliser ce désir, ses filles ont promis à leur mère qu’elles exauceront son voeu.
Les funérailles de Hoosmankhan ont eu lieu le même jour dans la soirée en présence d’une foule nombreuse venue rendre hommage à celui qui a rendu l’âme en pleine prière à la mosquée. La famille Neeyamuthkhan remercie les proches, les mussalis de la mosquée Hazrat Bilal, les voisins et plus particulièrement la société Al Ihsaan du frère Shakeel Anarath pour des services funéraires de qualité. Qu’Allah accorde le Jannat-ul-Firdaus au défunt.