Dans un message posté sur X, Omer Celik, le porte-parole du parti de la Justice et du Développement (AK Parti), a qualifié le gouvernement Netanyahou de « machine à tuer encouragée par les pays occidentaux ».
Pointant du doigt le deux poids deux mesures quant aux condamnations partielles de part et d’autre, Omer Celik a souligné que les « pays occidentaux n’ont jamais parlé haut et fort des droits de l’homme » alors que « Netanyahou mène une politique de massacre ». « La barbarie a déclaré la guerre à l’humanité dans son ensemble. La guerre n’est pas seulement à Gaza, mais au cœur de l’humanité. Quiconque parle du ‘droit d’Israël à l’autodéfense’ sans mentionner le droit à la vie des habitants de Gaza est celui qui se cache derrière le tireur », a insisté Omer Celik.
En réaction aux récentes déclarations du coordinateur des communications stratégiques de la Maison Blanche, John Kirby, Omer Celik a émis des critiques envers « ceux qui refusent d’établir une ligne rouge à Israël après la mort d’enfants innocents », les accusant d’être « les principaux organisateurs de cette guerre contre l’humanité ».
Le porte-parole a également réitéré l’appel au cessez-le-feu du président turc Recep Tayyip Erdogan, affirmant que la Turquie représente « à nouveau la voix de l’humanité contre la barbarie ». « L’appel au cessez-le-feu et le plan d’action pour la paix initiés par notre président visent à assurer la sécurité de la population innocente de Gaza. Ce plan d’action constitue le fondement essentiel et primordial de la lutte de l’humanité contre la barbarie et à garantir la protection des innocents », a conclu Omer Celik.
Erdogan : « Netanyahou n’est «plus quelqu’un avec qui on peut parler »
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé samedi qu’il rompait tout contact avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, en raison des actions perpétrées par Israël dans la bande de Gaza. « Netanyahou n’est plus quelqu’un avec qui nous pouvons parler. Nous avons fait une croix sur lui », a déclaré Recep Tayyip Erdogan, selon des propos rapportés par les médias turcs.
Une ambulance visée par des frappes de Tsahal
L’armée israélienne a admis avoir frappé une ambulance devant le principal hôpital de Gaza, al-Chifa. Selon le ministère de la Santé du Hamas et le Croissant-Rouge palestinien, la frappe a fait 15 morts et 60 blessés, dont des civils devant l’entrée de l’hôpital. Ils ont affirmé que l’ambulance faisait partie d’un convoi qui transportait plusieurs blessés vers l’Égypte. Un correspondant de l’AFP a vu plusieurs corps et des blessés à côté d’une ambulance endommagée. Le chef de l’ONU s’est dit « horrifié » par la frappe. « Les images des corps éparpillés dans la rue devant l’hôpital sont déchirantes », a ajouté Antonio Guterres.
Représailles des colons
Une flambée de violences, moins visible, touche aussi les Palestiniens de Cisjordanie, pris pour cible par des colons israéliens avec la bénédiction de l’armée. Selon l’ONU, un millier de Palestiniens en Cisjordanie occupée ont été déplacés.
Intimidations, menaces, vols, meurtres, villages vidés de leurs habitants… Le nombre d’incidents impliquant des colons israéliens s’envole en Cisjordanie occupée. Pour échapper à cette vague de violences, certains Palestiniens n’ont plus d’autre choix que de plier bagages. Plusieurs ONG de défense des droits humains ont rapporté ces derniers jours de nombreux cas de villages vidés de leurs habitants sous la pression des colons, comme à Susya, Khirbet Zanuta ou encore A’nizan près d’Hébron. Autre exemple à Wadi al-Seeq, où des dizaines de colons accompagnés de soldats israéliens ont procédé en moins d’une heure à l’expulsion de ses 200 habitants issus de la communauté bédouine.