D’un côté, des milliers de taureaux sont massacrés chaque année lors des corridas dans les arènes espagnoles et ailleurs dans le monde au nom d’une tradition barbare qui n’a aucune place dans le monde moderne. De l’autre, les sociétés protectrices des animaux veulent assurer la protection animale.
L’Islam préconise le juste milieu et interdit de faire souffrir un animal pour le plaisir, mais permet aux êtres humains d’utiliser les animaux pour se vêtir, pour se nourrir et pour se déplacer.
Tout d’abord, sachons que vous l’Islam interdit toute cruauté envers un animal ou même un insecte. Bukhari a rapporté que le prophète Muhammad a dit qu’une femme a été tourmentée en enfer tout simplement parce qu’elle avait attaché un chat jusqu’à sa mort (Bukhari). Par contre, les péchés d’une autre dame ont été pardonnés tout simplement parce qu’elle a donné à boire à un chien qui mourait de soif (Bukhari). Le saint prophète SAW a dit: « Il y a des récompenses à recevoir lorsqu’on traite bien n’importe quel être vivant » (Bukhari). C’était au 7e siècle. Bien avant que ne soient créées en Europe des associations pour défendre les droits des femmes et des animaux.
Le prophète Muhammad (pssl) est le dernier des prophètes après Noé, David, Abraham, Jésus et Moïse. Il est venu avec le dernier livre sacré-le Coran – qui inclut le fait que les animaux seront ressuscités le jour du jugement (Coran-81:5).
Le prophète Muhammad (SAW) a dit : « les créatures se feront justice les unes des autres au point que même la bête privée de cornes se vengera de celle avec des cornes, voire l’atome d’une autre atome » (Sahih Muslim). Le saint prophète (SAW) nous a conseillé de bien nourrir les animaux et de penser aussi à leur bien-être comme monture(Muslim). Au bout de ce récit, le prophète laisse entendre que lorsque vous reposez lors des voyages, alors évitez le chemin des insectes ! (Muslim)
Interdiction de tuer sans raison
Dans un autre récit de Tirmizi, le prophète (SAW) apprécie la plantation d’un arbre. Il dit que tous ceux qui bénéficieront de cet arbre qu’ils soient humains, animaux ou oiseaux, alors le planteur recevra toutes les récompenses (Tirmizi).
Dans un récit de Bukhari, le prophète (SAW) a interdit de prendre des animaux, des oiseaux ou n’importe quel être vivant comme cibles lors d’une partie de chasse. L’Islam interdit de tuer un animal ou un insecte sans raison valable. Mohammad (saw) a pris soin d’insectes lui-même et a interdit de tuer un autre être humain.
Dans ce monde, il y a des gens qui se font du souci pour les animaux plus que pour les humains. L’Islam protège les droits des animaux, mais autorise l’homme à utiliser ou même à tuer un animal pour ses besoins. Les animaux ont été créés par le Créateur pour servir l’homme. La propriété et l’utilisation des animaux appartiennent exclusivement au Créateur. Il a accordé la permission à l’homme d’égorger un animal ou un oiseau pour ses besoins ou pour une expérience qui bénéficiera à l’humanité.
Si tuer un animal ou un insecte nuisible est nécessaire, alors l’Islam ordonne qu’on les tue de manière à leur causer le moins de souffrance possible. Le prophète (pssl) nous encourage de bien aiguiser le couteau avant d’égorger l’animal (Muslim). Lorsque Dieu a voulu éprouver l’amour d’Abraham, alors Il lui a ordonné d’égorger son unique fils d’alors, Ismaël. Lorsque Abraham a allongé son fils sur le sol et lui passé un couteau sur la nuque, alors Dieu a envoyé 2 moutons du Paradis afin qu’il les égorge à sa place. Depuis, à la même date chaque année, les musulmans du monde entier revivent cet esprit de sacrifice d’Abraham. Ils célèbrent la fête d‘Eid-ul-Adha et sacrifient au nom de Dieu un animal. Auparavant, les pieux choisissaient un mouton un mois avant Eid-ul-Adha. On l’apprivoisait, lui donnait un nom et on lui servait de la nourriture avec beaucoup d’affection. L’animal devenait un animal de compagnie.
Revivre l’esprit de sacrifice
Puis venait le jour de l’Eid-ul-Adhaa. C’était une preuve d’amour envers son Seigneur d’allonger cet animal auquel on s’était attaché pour l’offrir en sacrifice à Dieu. Tout cela pour revivre ce qu’Abraham ressentait lorsqu’il a voulu sacrifier son fils unique d’alors. Donc, la fête de l’Eid-ul-Adhaa n’est nullement pour brutaliser ou torturer les animaux. C’est plutôt pour sentir la présence du Créateur parmi nous, de revivre le sentiment de douleur et de souffrance et surtout de promouvoir le sens de soumission à Dieu qu’avait Abraham, le père de l’humanité. Nous avons noté un grand progrès dans le domaine de la protection des animaux. Mais cela ne doit pas être fait à l’extrême. On doit pouvoir tolérer les rites d’une religion millénaire. Nous souhaitons aussi des progrès en matière de protection des droits des Palestiniens, des Myanmars, des Syriens et des Africains. Traiter les animaux avec plus de respect qu’on ne montre envers les humains est une très grave erreur.
Mufti Ayoob bin Ismael Mackoojee