Depuis hier, samedi, l’Islamic Cultural Centre (ICC) a cessé temporairement l’exercice d’enregistrement des futurs Hadjees. Une restructuration du système d’enregistrement a été enclenchée en vue de le rendre plus facile et transparent, selon l’organisme.
Dans une déclaration à STAR, Yousuf Salehmohamed, le nouveau président du conseil d’administration de l’ICC, indique qu’il s’agit de la phase 2 du projet de réforme du système d’enregistrement des futurs pèlerins. La première étape, comme il avait lui-même annoncé à STAR la semaine dernière, consistait à éliminer les arriérés dans la liste d’attente, ciblant particulièrement les personnes disposant du « registration number » de 1 à 15 000. Pour cela, une lettre leur a été envoyée afin qu’ils confirment s’ils souhaitent toujours entreprendre le pèlerinage en 2024 ou alors en 2025. Ces personnes ont jusqu’au vendredi 6 octobre prochain pour faire connaître leur décision.
La deuxième étape, fait comprendre Yousuf Salehmohamed, consiste en une refonte du système d’enregistrement. Une décision recommandée par le Hadj Committee et laquelle a été approuvée par le conseil d’administration, avec le feu vert du ministère de tutelle. « Il y a actuellement quelque 22 000 personnes en attente. Si on se fie au quota habituel de 1500 visas chaque année, il faudra au moins une quinzaine d’années avant que la dernière personne enregistrée puisse entreprendre le pèlerinage. Estimant qu’il n’y a aucune urgence de poursuivre l’exercice, nous nous sommes dit que c’est une occasion de moderniser le système d’enregistrement », soutient-il.
Une modernisation qui passera à travers l’informatisation du processus d’enregistrement et lequel comportera de nombreux avantages, à en croire le Chairman. « Ce sera plus facile, plus transparent, avec moins de risque d’erreur humaine », fait-il ressortir. Ainsi, poursuit-il, les futurs Hadjees n’auront plus à faire le déplacement à l’ICC, à la rue La Paix, pour s’enregistrer. Cela pourra se faire en ligne à travers une plateforme sur laquelle ils pourront aussi soumettre les documents nécessaires. Ce qui, au passage ne nécessitera plus une mobilisation permanente du peu de ressources humaines dont dispose l’ICC, pour l’enregistrement des futurs pèlerins, souligne Yousuf Salehmohamed.
Deux options
Notre interlocuteur indique que les procédures seront prochainement enclenchées en vue de trouver un ‘service provider’ pour mettre en place le nouveau système d’enregistrement. Selon ses dires, deux options s’offrent à l’ICC. Soit d’entamer des discussions en ce sens auprès d’instances gouvernementales, comme la Mauritius Digital Promotion Agency (ex-National Computer Board), ou retenir les services d’une entreprise privée, après un exercice d’appel d’offres.
En attendant, fait-il ressortir, l’exercice d’enregistrement des futurs pèlerins est temporairement mis à l’arrêt (voir communiqué en page 7). Yousuf Salehmohamed tient ainsi à rassurer ceux qui se sont déjà enregistrés que ce programme de restructuration du système d’enregistrement n’aura aucune incidence sur l’allocation des visas pour les prochains pèlerinages. « Tou ceki finn enregistrer, zot nom deza lor nou system, nou pa pe elimine zot », soutient-il, précisant que les procédures vont suivre normalement leur cours.
Quant à ceux désirant s’enregistrer pour le Hadj, ils pourront le faire une fois le nouveau système sera fonctionnel. « Le temps que cela prendra dépendra de ceux qui mettront en place le système. Nous souhaitons que cela puisse se faire aussi rapidement que possible », espère Yousuf Salehmohamed qui dit compter sur la compréhension de tout un chacun.