Friday , 1 December 2023

Avinash Teeluck, ministre des Arts et du Patrimoine culturel : «La promotion de l’art est importante à Maurice»

C’est le message fort que le ministre des Arts et du Patrimoine culturel, Avinash Teeluck, a voulu transmettre lors de la cérémonie « Maronaz Kiltirel » à Pointe-Canon, Mahébourg. C’était à l’occasion du 185e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, samedi dernier.

«L’art est un moyen innovant et constructif pour pouvoir s’exprimer. En plus de cela, il permet de libérer son esprit et de déstresser et les Mauriciens doivent en prendre conscience », souligne un des professeurs du centre de formation artistique placé sous l’égide du ministère des Arts et du Patrimoine culturel. Le ministre Avinash Teeluck ainsi que les membres du centre abondent dans le même sens et avancent que de nombreux Mauriciens ne sont pas au courant de la multitude de cours artistiques que propose le ministère gratuitement. « Il existe des cours variés tels que de la pyrogravure, de la peinture sur verre, de la poterie, de la peinture sur toile, entre autres. Tout le monde trouvera son bonheur et le plus important c’est que les cours sont gratuits dans plusieurs centres à travers l’île», souligne-t-il.

Tout au long de cet événement, d’autres associations étaient également présentes pour promouvoir l’art à l’occasion de l’abolition de l’esclavage. Un peu plus loin, on retrouve des sculpteurs de bois, dont Lewis Dick. Il est venu représenter l’Ecole de Sculpture de Bambous avec ses élèves. Nous assistons au découpage d’un simple morceau de bois récupéré dans la forêt de Mahébourg qui se transforme en véritable chef-d’œuvre en prenant tout doucement la forme d’une femme esclave. Puis, c’était au tour de Divya Sujun, artiste-peintre, de réaliser en live la représentation d’un tableau sur le thème de l’esclavage intitulé « Doorway To Freedom». « À travers ce tableau, j’ai voulu représenter le côté émotionnel des esclaves sous la forme d’un art abstrait de façon à me concentrer sur la douleur qu’a pu ressentir ces hommes », nous confie-t-elle.

Cependant, le manque de structures et de galeries se fait ressentir, explique Darmarajen Veerasamy, Chairman de la National Art Gallery de Port-Louis. « Cette journée symbolise beaucoup pour nous les Mauriciens. Nous avons de la chance de pouvoir se balader librement et grandir en tant qu’individus responsables et indépendants. À travers l’art, nous avons la chance de nous exprimer librement, chose qui était impossible à l’époque de l’esclavage et il est temps d’en prendre conscience », relate-t-il.

Le ministre des Arts et du Patrimoine culturel a profité de sa courte visite pour déguster des mets préparés par des Rodriguais, des Chagossiens et les habitants d’Agaléga à l’époque de l’esclavage. On retrouve parmi les ingrédients la canne à sucre, la noix de coco ou encore le manioc. Le ministre et plusieurs PPS ont souligné le talent des Mauriciens de tout âge. «La promotion de l’art est importante à Maurice. Nous encourageons vivement les Mauriciens à s’inscrire à au moins un cours artistique que propose notre ministère dans les différents ateliers aux quatre coins de l’île », a déclaré Avinash Teeluck.

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