Elle est encore sous le choc et peine toujours à digérer sa mésaventure. Le jeudi 3 février, Faizah, caissière dans une pharmacie à Vacoas, s’est retrouvée face à un voleur armé.
Alors que le pays était en alerte cyclonique, Faizah était de service dans une pharmacie située dans un quartier très fréquenté de Vacoas. Cette femme de 32 ans, qui habite la même localité, a eu le choc de sa vie lorsqu’un homme, muni d’une arme tranchante, a fait irruption dans le commerce. Il a exigé à l’employée de lui remettre toute la recette de la journée sous la menace d’un canif. Une somme d’environ Rs 20 000 a été emportée. La Criminal Investigation Division (CID) de Vacoas s’est saisie de cette affaire. Des images de caméras ont été réquisitionnées par la police pour identifier le malfrat.
À Star, Faizah affirme qu’elle est toujours sous le choc. La voix tremblante, la caissière confie qu’elle n’est plus la même après cet incident. « Mo nepli senti moi bien dan mo lapo », avance-t-elle. Elle a déjà raconté en détail le récit de sa mésaventure à la police. C’est jeudi après-midi vers 14h que les faits se sont produits, selon Faizah. L’incident a été filmé par les caméras de surveillance installées dans le commerce. Elle explique que ce jour-là, il n’y avait pas grand monde, car le pays venait de vivre le passage de Batsirai et il continuait de pleuvoir. « Sa ler la, zis la Haut là kin protez mwa », confie-t-elle.
« Tir tou biye mil… »
À un moment, Faizah a été surprise par l’arrivée d’un client qui semblait être « pressé ». Contre toute attente, l’homme a sorti un canif. « Lin tir sa depi dan so pos ek lin pointe sa ver mwa », confie Faizah. La jeune femme raconte n’avoir même pas eu le temps de saluer « le client » et de lui demander ce qu’il venait chercher à la pharmacie. Sous la menace, elle a été contrainte de remettre tout l’argent de la caisse au malfrat. « Tir tou biye mil donne mwa la… », a lancé le malfrat à la caissière.
Paniquée et craignant pour sa sécurité, Faizah avance qu’elle n’avait à ce moment d’autre choix que d’obtempérer. Une fois en possession de l’argent, le malfrat n’a cependant pas jugé suffisante la somme qu’on venait de lui remettre. Faizah a raconté à la police que le suspect a alors fait main basse sur une boîte qui se trouvait à côté de la caisse. Celle-ci contenait, selon elle, environ Rs 12 000. « Kan lin fini pren sa boite la, lerla lin aller », poursuit-elle.
Situation traumatisante
Les hommes du Detective Inspector (DI) Goolab de la CID de Vacoas se sont saisis du dossier. Les enquêteurs privilégient la thèse de l’implication d’un individu qui connaît les lieux. Car, le fait que le suspect ait réclamé plus d’argent après avoir récupéré la recette de la caisse, pousse les enquêteurs à croire qu’il s’agissait de quelqu’un qui aurait observé la gestion quotidienne de la pharmacie. Surtout que le suspect a également ciblé la boîte secondaire utilisée pour garder la recette de la journée, surtout les grosses coupures.
Le propriétaire de la pharmacie explique que cette situation est traumatisante. « Plizir staffs pe traumatiser ek sa ban zafere la », dit-il. Il nous explique que le même jour, une deuxième pharmacie a été prise pour cible dans la région de Phoenix et une autre à Vacoas a subi le même sort plus tôt dans la semaine.