La Rodrigues Islamic Society (RIS) a vu le jour le 28 juillet 1992 dans le village de La Ferme au nord-ouest de l’île. Enregistrée le 3 août 2003, elle est une entité légale auprès de la « Registrar of Associations » portant le numéro d’enregistrement 3836.
La RIS est aussi une organisation charitable et apolitique reconnue auprès du ministère des Finances et de la MRA. Elle opère sous l`égide de la Jamaat-ul-Ulama de l`île Maurice et selon les conseils du Mufti Meerun.
Dans les années 90, il n’y avait qu’une seule mosquée à Rodrigues et elle se trouvait à Port-Mathurin. La plupart des mussallis qui habitaient des régions lointaines éprouvèrent des difficultés pour venir à la masjid.C’est dans ce contexte que les membres fondateurs de la RIS, dont Anwar Amiran, Faysal Bhugeah et Ibrahim Khoodruth, ont fait une demande auprès du gouvernement pour l’obtention d’un terrain à bail, en vue de la construction d’une mosquée. Le gouvernement a agréé à cette demande. Ainsi, en 1995, «La Ferme Jamaat khana » a accueilli ses premiers fidèles.
Comité de direction pour 2017
Président : Reshad Cader
Vice président :Abu bak’r Fatehmamode
Secrétaire : Anwar Amiran
Les membres de la RIS, ne restent pas pour autant les bras croisés. En 2006, ils ont construit une autre Jamaat khana dans la région de «Baie Malgache», à une dizaine de km de la Ferme, où habitent quelques familles musulmanes. En 2015, après une rencontre avec les musulmans de la région du nord à «Anse aux Anglais » là ou se trouve le seul cimetière (Kabarastan) musulman, la RIS entama des démarches pour construire une nouvelle Jamaat Khana. Après une année des travaux en 2016 la communauté musulmane d’Anse aux Anglais et celle des régions avoisinantes, comprenant Terre Rouge, Crève Coeur, Grand Baie et Baladirou, ont pu faire leurs namaz quotidiennes.
RIS cherche un Imam
Au début de janvier 2017, la direction de la RIS a lancé un appel de candidatures pour un Imam. C’est le Maulana Saheel Jaufurally, qui a été choisi. La direction lui a donné le feu vert pour administrer les Jamaat Khana. Après avoir pris connaissance du problème des musulmans, il a ébauché un plan de travail. Ce qui allait porter ses fruits pour la plus grande satisfaction des dirigeants de la RIS.
Jummah pour les étudiants
Auparavant des étudiants éprouvèrent des difficultés pour accomplir leur Salaat-Ul- Jummah à l’heure, car les classes se terminaient vers le 14 h 30. Alors le mawlana Saheel en consultation avec les dirigeants de la RIS, a pris la décision pour faire une deuxième prière de Jummah, pour ces jeunes et aussi des fonctionnaires.
Salle de prière pour les dames
La direction a aussi pris note du nombre de musulmanes qui sont en visite dans l’île. Celles-ci avaient des difficultés pour trouver un lieu de prière. La R.I.S examine la possibilité d’ériger une salle polyvalente sur le bâtiment existant à Anse aux Anglais, pour faciliter l`accès aux dames. Il faut savoir que depuis son arrivée sur l’île, le mawlana Saheel, gère une école islamique (madrassah) pour les enfants, et organise des rencontres sociales et culturelles pour venir en aide à des personnes en difficultés toutes religions confondues et cela toujours avec l’approbation de membres de la RIS.
La RIS dépend entièrement des donations et contributions des volontaires pour alléger les difficultés des plus démunis. Par exemple, elle contribue pour l`achat des fournitures scolaires, la rénovation des maisons, fait don d`équipements informatiques aux enfants handicapés, entre autres.
Projet
La RIS envisage la construction d’un centre islamique sur le bâtiment existant à La Ferme. Ce sera plus un lieu de rencontres, pour partager apprendre et échanger des informations et s’entraider. Et faire de sorte que les musulmans deviennent plus responsables tout en prenant en considération les besoins de la jeunesse musulmane et des convertis.
Le Centre servira aussi comme une plateforme où des services et produits islamiques vont être accessibles à la communauté.
Appel à la générosité
Enfin, un bureau opère pour recevoir les gens. La direction de la RIS fait un vibrant appel à votre générosité pour lui venir en aide à travers vos dons en argent ou en matériaux pour permettre à la Société (R.I.S) de mettre en chantier ses projets pour la communauté. Vous pouvez le faire sur les numéros du compte de la SBM, Rodrigues : 620 301 001 675 20, ou de téléphoner sur le 5726 0909.
Objectifs de la RIS
• Développer des projets pour de petits groupes d’entrepreneurs.
• Donner les moyens aux habitants principalement aux jeunes pour acquérir des compétences.
• Organiser un service gratuit d’éducation islamique.
• Lancer une bibliothèque digitale, une salle polyvalente pour la détente
• Créer une école islamique (madrassah) digitale avec la connexion WIFI qui sera une première dans l’Océan Indien.
Le Centre servira aussi comme une plateforme où des services et produits islamiques vont être accessibles à la communauté
Portrait du Maulana Shaheel Jaufuraully
Le maulana est marié a Saajidah Najurally. Il est le père d’un garçon de 2 ans, Shuaib. Il a fait ses études islamiques à la madrassah de New Grove et à l’Institute of Islamic & Secular Studies (IISS) de Cassis. En 2014 il obtient son diplôme de Hafeez. Et, suite à une bourse d’études de 2 ans à l’Université Jamia Arabia Islamia en Afrique du Sud, il obtient son diplôme de « Aalim », Mais avant la fin de ses cours, le maulana Saheel a dû retourner à Maurice pour des raisons personnelles. Ensuite, il a poursuivi ses études à la Darul-Uloom Jamia Madania de Rose-Hill. En 2015, il a reçu son diplôme de « Aalim », et la même année, il a obtenu un trophée de « Islamic Technology ».
Le maulana Saheel dirige les cinq prières quotidiennes. Environ vingt élèves fréquentent l`école islamique (madrassah). « Je regrette que beaucoup de jeunes qui veulent acquérir une formation islamique ne peuvent se déplacer par manque du transport, et c’est dommage. Je tiens à faire un appel à tous ceux qui le peuvent de nous aider pour que ces jeunes ne restent pas dans l’ignorance, Nous avons besoin d’un moyen de transport, comme un van ou un mini bus, pour transporter les enfants à la madrassah, qui nous servira aussi pour la transporter les «mayyat », dit-il.