Friday , 29 March 2024
Hassen Goomany Futta et Aboo Swaleh Futta
Hassen Goomany Futta et Aboo Swaleh Futta

14 jours après l’assassinat de son fils Swaleh : Hassen Goomany Futta, 83 ans, emporté par le chagrin

Un malheur ne vient jamais seul.   14 jours après l’agression mortelle d’Aboo Swaleh Futta à son domicile à Vallée-des-Prêtres dans l’après-midi du samedi 6 juillet, c’est au tour de son père,  Hassen Goomany Futta, 83 ans, de décéder en ce samedi 20 juillet. Veuf depuis une vingtaine d’années, le défunt laisse derrière lui 5 enfants, dont quatre fils et une fille, 15 petits-enfants et 9 arrière-petits-enfants.

Ce samedi, il se trouvait dans sa cour assis comme d’habitude sur sa chaise aux alentours de 10h00 quand subitement il a poussé son dernier soupir. « Il a été emporté par le chagrin. Il était inconsolable depuis la mort de son fils. Tous les jours il nous disait avec grand regret : ‘mo garçon fine quitte nous fine allé », nous confie un de ses proches. Une semaine avant son décès, Star, qui s’était rendu chez la famille Futta, avait recueilli les témoignages du malheureux père concernant le décès de son fils, Aboo  Swaleh, qu’il avait qualifié de « fils exemplaire ». Il nous avait confié qu’Aboo Swaleh ne  manquait jamais à ses devoirs de fils envers lui.  « Li même ti cuit mangé et chaque jour li bizin donne moi mo mangé et li assuré ki mo pas manque narien. Mo nepli capave ferme lizié depi zot fine tire la vie mo garçon », nous avait-il dit.

Ses proches nous affirment, en effet, que depuis la mort de son fils, l’octogénaire avait été grandement affecté bien qu’il n’ait pas montré son chagrin devant ses enfants ainsi que devant le veuve et les enfants de son fils Aboo. Mais tout le monde s’est bien rendu compte qu’il fumait  jusqu’à deux paquets de cigarettes par jour depuis que le drame s’est produit. Il avait même laissé entendre qu’il regrettait de n’avoir pas été là quand son fils avait été mortellement agressé. « Mo ti pou défanne mo garçon si mo ti pu là.  Même si mo ti bizin perdi mo la vie dans so place.  Aboo ti ene trop bon garçon li pas mérite sa », disait-il.

Les funérailles du vieux père ont eu lieu dans l’après-midi du samedi 20 juillet. Il repose dans sa demeure éternelle au cimetière de Riche-Terre où son fils a également a été mis en terre.

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