Le sermon du vendredi 24 juin, 2016, prononcé à la Jummah Musdjid par Allamah Mufti Muhammad Ishaq Qadri Razvi
On doit comprendre les conditions sur l’acquittement de la Zakât pour pouvoir les mettre en pratique. Voici les réponses aux questions ayant trait à la Zakât :
Quelle est la première condition pour s’acquitter le la Zakât ?
L’intention est primordiale lorsqu’on s’acquitte de la Zakât.
Pourquoi l’intention est obligatoire ?
L’intention est obligatoire parce que la Zakât est une forme de prière et on doit la faire avec toute sincérité et amour. On la donne sur le Chemin du Créateur aux démunis de la société. « Rouh-é-Zakât mohabbat hai » (l’amour est l’âme du Zakât). Et « Ibadât ki jaan mohabbat hai » L’amour est la vie de toute forme de prière.
En s’acquittant de la Zakât, est-ce que c’est nécessaire de faire mention que c’est de la Zakât ?
L’intention suffit, il n’est pas nécessaire de dire que c’est de la Zakât. On peut lui donner une autre appellation, telle que cadeau, Eidi ou récompense. Il y a une différence entre le donneur et le receveur. Le donneur doit avoir l’intention de s’acquitter de la Zakât, tandis que ce n’est pas obligatoire pour le receveur de connaître l’intention du donneur. Il peut la recevoir en n’importe quelle forme, comme mentionné en haut.
Est-ce qu’on peut s’acquitter de la Zakât pour le kafan ?
La condition de la Zakât est de rendre le receveur ‘malik’ (héritier de la Zakât), ce dernier peut le dispenser selon son désir. Il y des personnes qui font l’erreur de donner une somme d’argent au boutiquier en termes de Zakât, en lui recommandant de donner des provisions mensuellement au bénéficiaire du quatrième pilier de l’Islaam. Il n’est pas autorisé de le faire, car en remettant l’argent au boutiquier, c’est ce dernier qui devient le ‘malik’ et non le bénéficiaire de la Zakât. Selon les normes établies de l’Islaam, on donne l’argent directement au bénéficiaire pour qu’il achète les provisions du boutiquier. De cette façon, c’est le bénéficiaire qui devient ‘malik’ et non le boutiquier. Donc, on ne peut pas donner la Zakât pour le kafan, car le défunt n’est plus sur terre, on ne peut pas le faire devenir ‘malik’. La Zakât pour le kaffan n’est pas autorisée.
De la même façon si quelqu’un demande la Zakât pour ses médicaments, on lui donne de l’argent pour les acheter. On ne peut pas donner l’argent directement au propriétaire de la pharmacie, car c’est obligatoire de rendre le receveur ‘malik’. Si on donne l’argent au propriétaire, c’est lui qui devient ‘malik’, ce qui n’est pas autorisé selon les principes islamiques.
La même pratique s’applique aux médecins, on ne peut donner l’argent de la Zakât directement aux médecins, on le donne au bénéficiaire qui devient ‘malik’ de la Zakât, et avec cet argent, il paie les médecins pour leurs services.
Il y a beaucoup d’aspects qui se relient au ‘Tabligh’ et qu’il faut prendre en considération. Par exemple, on ne peut donner la Zakât pour une contribution au Musdjid. Le Musdjid n’est pas un être humain, on ne peut le faire devenir ‘Malik’. Par contre, on peut acheter des nourritures pour un orphelin, le nourrir pour l’Iftar, Sehri ou pour d’autres occasions, en termes de Zakât. Nous pourrons préparer les nourritures pour les pauvres, les faire s’asseoir et les faire manger ou leur donner pour qu’ils apportent à la maison. C’est une des réalités de la Zakât. De la même façon, on peut acheter des vêtements pour eux en termes de Zakât.
Si on achète le vêtement au coût du Rs 1000 et on donne au couturier Rs 500 pour la couture, on ne déduit que la somme de Rs 1000 comme Zakât, car on a rendu le bénéficiaire ‘malik’, tandis que pour la somme de Rs 500, c’est le couturier qui est malik et non le récipiendaire de la Zakât.
La Zakât doit être donnée dans l’espace d’une année et pas plus. On a toute une année pour la distribuer, on peut la donner avant mais pas après une année. Ce sont des Maslaas qui ne sont pas mentionnés dans le Saint Qur’aan, ils figurent dans les Ahâdiç.
Puisque l’heure de l’I’tekaf sonne déjà , c’est bon de savoir qu’il y a I’tekaf Nafil, Wajib et Sunnat-é-Muwakkéda. Dès qu’on entre au Musjid, on n’y sort pas, on sort que pour les besoins de la nature ou pour l’accomplissement du Salat-ul-Jummah, ou dans des cas très exceptionnels, au cas contraire l’I’ktékaf n’est pas valide.