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Bhai Sadeck

Bhai Sadeck, boutiquier : «J’ai vu la mort en face»

Bhai Sadeck Oozeer, 64 ans, a failli se faire égorger dans la nuit du dimanche 4 février 2018.

Cet habitant de Corps de Garde, Rose Hill, Bhai Sadeck gère depuis dix ans une boutique à l’angle des rues Queen et Labourdonnais à Rose-Hill connue comme Bonanza Boutique. D’habitude, il travaille jusqu’à fort tard dans la nuit.

Il était 23h45 quand après avoir fermé sa boutique, il a pris sa moto pour rentrer chez lui. Soudain, deux individus, le visage masqué par un mouchoir lui ont coupé la route et sont parvenus à le faire tomber de sa moto. Le sexagénaire ne s’est pas laissé faire et malgré le fait qu’il était à terre, il a essayé de lutter avec ses agresseurs. « Enn ladan inn pran so lipié inn met lor mo figir. Zot inn rod ras mo sakos ki ti kasiet dan mo triko. Monn kriye ‘voler, voler’», raconte-t-il. À un moment donné il a entendu l’un d’eux lancer ‘’ koupe so likou’’ et il a cru sa dernière heure venue. Bien que Bhai Sadeck tenait fermement sa sacoche à la main, il a eu le bon réflexe de la relâcher pour se protéger. «Kouma monn tann sa, monn pran mo lame monn met devan moi. Monne trouve la mort en face». D’où l’entaille qu’il a au bras droit. Il a également été blessé au pied alors qu’il se débattait. Les deux malfrats ont pris la fuite en emportant les recettes du jour se montant à Rs 54 000. C’est la seconde fois en l’espace de deux ans que Bhai Sadeck est victime d’un vol avec violence.

Après avoir alerté la police, il s’est rendu à l’hôpital Dr Jeetoo pour recevoir les soins nécessaires. Dans sa déposition à la police, il a dit pouvoir identifier les deux voyous qui sont deux jeunes qui habitent non loin de lui.

Une semaine après cette agression, Bhai Sadeck nous explique qu’il continue à souffrir physiquement et moralement. De plus, il s’étonne que la police ne lui accorde aucune sécurité surtout que les deux jeunes sont toujours en cavale. Bhai Sadeck a trois enfants et sept petits-enfants qui lui demandent en vain d’arrêter de travailler. Faisons ressortir que les deux suspects n’ont pas encore été arrêtés et sont activement recherchés par la police.

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