Thursday , 2 May 2024
hadj

À l’aéroport cette semaine : moment de grande émotion avant le départ

Dire au-revoir à ceux qu’on aime est toujours difficile. Mais chaque départ est synonyme de renaissance et d’un renouvellement de soi. C’est tout naturellement que nous avons assisté à des moments d’intense émotion à l’aéroport SSR lors du départ des hadjees cette semaine.

Akhtar Rohomatally est le seul mehram (tuteur) pour trois personnes : son épouse Ousna, sa belle-mère Hassenbee Fokeerbux et sa tante maternelle, Nessan Mohamed. Pour Akhtar, c’est un moment de bonheur indescriptible. « Il n’y a aucun doute que toutes nos supplications seront acceptées devant la Kaaba. On est déterminé à accomplir tous les rites du hadj et réciter la Talbiyah », nous dit Akhtar, la voix cassée par l’émotion. Sa tante, Nessan, n’arrive plus à contenir ses larmes. Elle se rappelle de son époux avec qui elle devait accomplir le hadj l’année dernière mais qui est malheureusement décédé avant de pouvoir accomplir le cinquième pilier de l’islam. « Certes, je ferai beaucoup de duas maghfirat pour lui », dit-elle entre deux sanglots.

Par ailleurs, Feroz Bolaky en est à son deuxième grand pèlerinage. Il est le président de la Masjid-e-Islam à Tyack. Il est accompagné de son épouse, Habeeyah, et de sa nièce, Faizun Hossenbaccus. Ils implorent Allah de donner l’occasion à tous les musulmans d’accomplir le hadj car c’est un voyage spirituel incomparable. « Je suis ému avant de partir mais et j’ai hâte de me rendre aux endroits où a vécu notre Nabi (saw) », dit-il. Feroz Bolaky pensera à tous les Mauriciens dans ses duas et demandera à Allah de préserver la paix et l’unité dans notre pays.

Accolades et embrassades…

Avant le grand départ, les accolades et embrassades se multiplient dans l’enceinte de l’aéroport. Tout le monde veut souhaiter « hadj mabroor » aux pèlerins. Kazim Monebahal, 19 ans, est entouré de tous ses proches. Ce jeune homme va accomplir le hadj avec son épouse et ses parents pour la première fois. « C’est une immense opportunité pour moi à cet âge d’accomplir le cinquième pilier de l’islam », nous a-t-il déclaré avant son départ. Son oncle, Imraan Monebahal, se rappelle, lui, au bon souvenir du hadj qu’il a accompli en 1987. Il nous raconte qu’à l’époque, les travaux d’agrandissement de la mosquée Haram Shareef avaient déjà débuté.

Pour sa part, Rozeda Mungroo, habitante de Highlands, va à La Mecque avec son frère Nasser. « Quand j’accompagnais les hadjees à l’aéroport les années précédentes, je me disais qu’un jour j’allais également partir accomplir le hadj et réciter la Talbiyah. Le grand jour est enfin arrivé », dit-elle en larmes. Elle avoue qu’elle n’a pas encore maîtrisé les rites du hadj mais qu’elle s’est munie d’un guide de poche pour en apprendre davantage durant le vol.

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