« Les violences sexospécifiques ont des conséquences non seulement sur les victimes, les familles et les enfants, mais aussi sur l’économie du pays et la productivité.» C’est ce qu’a déclaré la Premier ministre, Pravind Jugnauth, à l’issue de la première réunion du Comité de haut niveau pour l’élimination des violences sexospécifiques, mercredi, au Bâtiment du Trésor à Port Louis.
Le Premier ministre qui préside cette réunion met l’accent sur la nécessité pour tous les partenaires, notamment les ministères et départements, la société civile, les ONG ainsi que la cellule familiale, de participer à la réflexion, ajoutant que le gouvernement prendra les décisions nécessaires. Des mesures seront ainsi introduites et des amendements seront apportés à la législation en temps voulu. « Bien que nous puissions apprendre des expériences de l’étranger, nous devons cependant garder à l’esprit que Maurice a ses propres spécificités », a-t-il fait ressortir.Institué par le gouvernement, ce comité vise à promouvoir l’adoption d’une approche multisectorielle afin de lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles car ce type de violence non seulement porte atteinte à leurs droits humains, mais constitue un sérieux obstacle à l’égalité, au développement et à la paix. Le mandat du Comité est, entre autres, de dresser un état des lieux quant à l’élimination des violences sexospécifiques. Cet exercice sera axé sur le cadre législatif et son application, les politiques, les procédures, les campagnes de sensibilisation, l’identification des lacunes et la formulation d’une nouvelle stratégie contre les violences sexospécifiques à Maurice. Ses membres comprennent plusieurs ministres ainsi que des hauts fonctionnaires.
Étaient au programme de cette première réunion, une présentation par le consultant du Programme des Nations Unies pour le développement et une évaluation de la situation actuelle en ce qui concerne la question des violences sexospécifiques. Une deuxième réunion est prévue afin de permettre à tous les partenaires d’apporter leur collaboration et pour décider de la marche à suivre.