Friday , 14 February 2025

Et la nakbah continue…

La nakbah ! La catastrophe ! La catastrophe qui a commencé à la création d’Israël, avec toutes les atrocités et les massacres que cela a comporté, continue même de nos jours pour les Palestiniens. L’horreur de ce qui se passe aujourd’hui n’a pas commencé avec l’attaque du Hamas, il y a quelques jours. Depuis des décennies, le peuple palestinien continue à souffrir de façon quotidienne.

Rémi Kanazi, sur les réseaux sociaux, résume bien la situation telle que les gens qui ne réfléchissent pas ou qui sont carrément malhonnêtes la perçoivent. Le « calme » et la « paix », c’est quand Gaza est bombardé de temps en temps, les villages de Cisjordanie sont envahis, les maisons sont détruites, les journalistes sont tués par des tirs, même les ambulances sont attaquées, les mosquées sont vandalisées, les écoles sont aspergées de gaz lacrymogènes, les soldats entrent dans les maisons même pendant la nuit et réveillent les enfants pour les terroriser, les Palestiniens sont emprisonnés sans raison et maltraités. Dans l’indifférence du monde entier qui trouve que c’est une vie normale et paisible.

Et quand les Palestiniens osent offrir une résistance à ce type de situation que personne ne pourrait supporter, on leur colle l’étiquette de « terroristes » qui ne veulent pas vivre en paix ! Peut-on vraiment avoir une vision des choses aussi injuste ? Noam Chomsky déclare que ce n’est pas une guerre, c’est carrément un meurtre que commet une superpuissance sur un peuple démuni.

Dans quelques jours, nous n’aurons plus rien, s’écrie un habitant de Gaza. Plus de nourriture, plus d’eau, plus d’électricité, plus de médicaments. Plus rien ! Et pourtant, les lois humanitaires internationales interdisent les sièges qui mettent la vie des civils en danger en les privant des nécessités de base essentielles pour leur survie. Mais Israël ne respecte pas les lois et personne n’osera dire quelque chose. D’ailleurs, cela fait 16 ans que Gaza subit un blocus des plus sévères. Une vie extrêmement difficile avec des bombardements pour détruire le maximum d’infrastructures et freiner le développement. Cette fois-ci, on demande aux habitants d’évacuer.

Comment ? Autant de gens qui doivent se déplacer dans un temps extrêmement limité. Est-ce possible ? Avec leurs personnes âgées, leurs enfants, leurs handicapés, leurs blessés et leurs mourants ? Une cruauté raffinée !
En Amérique, la mosquée du Shaykh Omar Suleiman, Américain d’origine palestinienne, est remplie. Autant que pour le Ramadan. On est venu l’écouter parler de Gaza. Dans la victoire, dit-il, nous devons être humbles et dans la défaite, nous devons quand même garder espoir, car dans les deux cas, nous sommes toujours connectés à Allah. Dans la victoire, si nous avons perdu notre foi, en vérité, nous n’avons pas gagné. Dans la défaite, si nous avons gardé notre foi, nous avons gagné. Quant à nous, si cette situation nous fend le cœur, c’est une preuve de notre imaan. Le seul péché des Palestiniens, c’est d’exister et de refuser de disparaître alors que l’on voudrait prendre leurs terres. Leurs ennemis, dans leur arrogance, sont enivrés par leur supériorité militaire et leurs capacités à opprimer. Qu’Allah détruise leurs plans et retourne leurs complots et leurs mensonges contre eux-mêmes !

N. Muslima

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