Friday , 29 March 2024
Bakar Lakhi

Bakar Lakhi, CFO d’ATOL : «Les nouvelles compagnies d’aviation vont soutenir la croissance»

Aboobakar Ismail Lakhi, dit Bakar, Chief Finance Officer d’Airport Terminal Operations Ltd (ATOL), accueille favorablement l’arrivée des nouvelles  compagnies aériennes à Maurice qui, à l’instar de Saudi Airlines et autres, aideront à maintenir la croissance.

Directeur  des   finances d’ATOL sur une base contractuelle depuis septembre 2015, Bakar Lakhi, 46 ans, jongle avec les chiffres à longueur de journée. Il a sous sa responsabilité une équipe composée d’une dizaine de personnes et veille à ce que l’état de santé financier de la compagnie soit toujours sous contrôle. ATOL, qui gère le nouveau terminal à l’aéroport, est un partenariat Airports of Mauritius Co Ltd (AML) et  Aéroport de Paris Management (ADPM). « ATOL a atteint un taux de croissance record de 10% l’année dernière avec un nombre de passagers qui s’élevait à plus de 3,5 millions. Pour cette année, nous nous attendons également à réaliser une très bonne opération mais la croissance sera inférieure à 10% », souligne d’emblée le CFO.

Selon lui, l’arrivée de nouvelles  compagnies d’aviation à Maurice va grandement aider à maintenir la croissance. « Les nouvelles  compagnies comme Saudi Airlines ou encore KLM Royal Dutch Airlines qui propose une liaison aérienne entre Amsterdam et Maurice, vont augmenter le nombre de vols et le flux de passagers. Cela est de bon augure pour nous et va booster la croissance », estime notre interlocuteur. Cela dit, si ATOL présente un bon bilan financier, Bakar Lakhi indique que tout n’est pas rose dans le monde des finances en général à Maurice en ce moment. « Les nouveaux développements se vont attendre et dans le secteur Offshore, il existe toujours un élément d’incertitude. On espère que le gouvernement prendra les décisions qui s’imposent pour ramener une certaine confiance dans le secteur financier », ajoute-t-il.

Longue expérience dans la finance

L’histoire d’amour entre Bakar Lakhi et les chiffres ne date pas d’hier. En effet, le directeur des finances d’ATOL compte plus de vingt ans d’expérience dans la finance et la comptabilité.

Comptable de formation, il est enregistré auprès de la Mauritius Institute of Professional Accountants (MIPA). Depuis très jeune, il savait déjà qu’il allait faire carrière dans ce domaine. Après ses études secondaires au collège Royal de Port-Louis où il s’était classé après les lauréats, il avait obtenu une bourse pour aller étudier à la London School of Economics and Political Science en Angleterre. Il obtint un diplôme en statistiques et les mathématiques en 1993 et une année plus tard, il rejoignit la firme De Chazal Du Mee (DCDM) dans le département de l’audit et Business Advisory.

« J’ai passé dix ans au sein de cette entreprise et j’ai eu l’occasion d’avoir un détachement de trois ans à Kingston Smith à Londres. Durant ces trois années, j’ai pu terminer mes études d’expert-comptable et être reconnu auprès de l’ICAEW », avance-t-il. Au sein de DCDM, Bakar Lakhi a pleinement développé ses compétences et s’est occupé des vérifications fiscales dans plusieurs secteurs de l’économie, notamment l’hôtellerie, les services financiers, le secteur sucrier et manufacturier entre autres. Il a aussi été impliqué dans une série de travaux de consultation à Maurice et à l’étranger, dont le ‘Statutory audit’ de la banque centrales des Seychelles et l’implémentation des normes IAS 32/39 dans une banque commerciale à Maurice. « Pour pouvoir exercer ce métier, il faut bien avoir la tête sur les épaules », dit-il avec le sourire.

Le défi ‘Afribrains’

En 2004, la carrière d’Aboobakar allait prendre une nouvelle tournure quand il rejoignit la BAI comme assistant exécutif du Group Chief Financial Officer. En 2007, il est promu directeur des finances au département des transports au sein du groupe et une année plus tard, il était responsable de tous les aspects financiers de ce département. Toutefois, en mars 2014, il décida de quitter la compagnie pour s’accorder un ‘break’. Peu de temps après, avec le soutien d’un ancien collègue, il décide de se mettre à son propre compte. « Je voulais faire quelque chose de différent. Mon ami avait déjà mis les structures en place et il me fallait apporter quelques réglages. C’est ainsi que le cabinet-conseil Afribrains a vu le jour. Ce n’était pas facile au départ car il fallait trouver des clients. C’était très challenging », indique-t-il.

En 2015, avant qu’il ne rejoigne ATOL, Bakar Lakhi est parvenu à lancer Afribrains dans la sphère du management à Maurice. Le cabinet offre plusieurs services dans plusieurs secteurs dont la comptabilité, la facilitation des affaires, la veille économique, les risques commerciaux et la fiscalité entre autres. Il agit aujourd’hui encore comme directeur non-exécutif du cabinet.

Passionné par le foot et l’arboriculture

Dans la vie de Bakar Lakhi, il n’y a pas que les chiffres. Le CFO d’ATOL se passionne aussi pour le football et l’arboriculture fruitière. Supporter inconditionnel de l’équipe anglaise de Manchester United, il ne rate pas une occasion pour suivre les matchs de son club fétiche. Aussi, durant les moments libres, il organise des matchs avec ses quelques amis et il évolue au poste de défenseur central. « J’ai aussi admis mon fils Nadeem, qui est en Form IV, à l’école de football de St François. En quelques occasion, je donne un coup de main à l’entraîneur Marcel Guillaume pour le coaching », souligne-t-il.

Sinon, Bakar Lakhi consacre ses dimanches à ses arbres fruitiers. En effet, ses deux frères, Oumar et Osman, et lui se sont lancés dans l’arboriculture fruitière depuis quelques temps. Sur un terrain agricole d’environ un arpent, ils ont fait pousser cocotiers, manguiers, mandariniers et autres litchis. « J’ai toujours aimé cultiver la terre. Je pense que je tiens cela de ma mère. Mes deux frères m’ont également emboîté le pas et on pense commercialiser les fruits à l’avenir. Nous venons de nous lancer et cela va prendre quelques temps », fait-il savoir.
En véritable touche-à-tout, Bakar Lakhi s’est aussi lancé dans la rédaction d’un magazine, Iqra News. Il a agi comme rédacteur-en-chef pour les deux premières éditions.

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