Des changements d’envergure se profilent à l’Islamic Cultural Centre (ICC), institution majeure de la communauté musulmane à Maurice. Selon des sources proches du dossier, la nomination d’un nouveau chairman ainsi que d’un nouveau directeur est imminente.
Cette décision résulte d’un long processus de concertation au sein d’un haut comité ministériel comprenant le Premier ministre adjoint Paul Bérenger, les ministres Shakeel Mohamed, Reza Uteem, Aadil Ameer Mea et Osman Mahomed, ainsi que le Senior Advisor Shaffick Hamuth.
Ces nominations interviennent dans un contexte de renouvellement global de la direction de l’ICC, avec le remplacement des membres démissionnaires Feizal Dil Hossain et Farook Barahim. Parallèlement, il se murmure que le prédicateur Zayd Imamane pourrait également quitter ses fonctions, marquant ainsi une véritable recomposition du Board.
Le changement à la tête de l’ICC répond à une volonté claire de restaurer la confiance et de redynamiser l’institution. L’objectif affiché est de tourner la page des années de soupçons qui ont pesé sur l’organisation du Hadj, notamment concernant le processus de sélection des pèlerins. Plusieurs voix au sein de la communauté réclamaient depuis longtemps plus de transparence et une gestion modernisée, conforme aux attentes des fidèles et aux standards administratifs.
Remise à neuf
Mais le chantier ne se limite pas à des changements de personnel. Le même comité ministériel planche actuellement sur une réforme complète des textes régissant l’ICC, le WAQF ainsi que le Muslim Family Council. Cette initiative vise à clarifier les rôles et responsabilités, renforcer la gouvernance et assurer une meilleure transparence financière et organisationnelle, ouvrant ainsi la voie à une véritable « remise à neuf » des institutions clés de la communauté musulmane à Maurice.
Avec ces réformes et ces nominations, l’ICC semble s’engager dans une nouvelle ère, conciliant tradition et modernité, tout en répondant aux critiques accumulées au fil des années. Les prochains mois seront décisifs pour mesurer l’impact concret de ces changements sur la gestion du Hadj et sur la perception générale de l’institution au sein de la communauté.