Le Sunniy ‘Ulamâ & Aîmmah Council demande aux musulmans de faire preuve de retenue en célébrant la fête Eid-Ul-Adha. Le Conseil des oulémas rappelle que le Qurbani est une célébration spirituelle et demande aux musulmans de respecter les animaux à être sacrifiés. « Ne faites pas en sorte que cette fête sacrée devienne un festival. A l’époque du Prophète (pssl), les Sahabas (compagnons du Prophète) gardaient les animaux à être sacrifiés pendant six mois. Ils leur donnaient à manger et à boire et les Sahabas pleuraient à l’heure de sacrifier leur animal. Ils avaient beaucoup d’affection pour ces animaux qui étaient des symboles de l’amour que portait Hazrat Ibrahim pour le Créateur. C’est une leçon à tirer afin que nous puissions comprendre comment agir avec les animaux », explique Maulana Shameem Khodadin du Sunniy ‘Ulamâ & Aîmmah Council.
Le Maulana demande au public d’éviter de crier, de courir derrière les animaux, de faire du bruit ou d’agresser les animaux. « Ces actes sont condamnables selon les principes islamiques. Nous lançons un appel aux musulmans pour bien se comporter envers les animaux. Je demande aussi aux jeunes d’éviter de poster des photos ou vidéos des rites du Qurbani sur Facebook ou Youtube. Nous demandons aux soeurs musulmanes de rester dans leur maison et d’éviter de courir derrière les camions transportant les boeufs », dit-il.
Augmentation du prix des visas
Par ailleurs, le président du Sunniy ‘Ulamâ & Aîmmah Council, Maulana Shamim Khodadin, a adressé un lettre au Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, pour lui demander d’agir contre la hausse des prix des visas pour les prochains Hadj et Umrahs. Le Maulana Khodadin a indiqué, dans sa correspondance, que la majorité des Hajees sont issus des familles de la classe moyenne. Ils ont dû travailler toute leur vie pour économiser sou par sou pour pouvoir accomplir le grand pèlerinage ou le petit pèlerinage. Il explique qu’avec la hausse du prix des visas pour le hadj et l’umrah, les Mauriciens n’auront pas suffisamment de moyens pour faire le pèlerinage.
« Les personnes qui ne peuvent pas accomplir le grand pèlerinage, accomplissent au moins le petit pèlerinage. Mais avec la hausse de Rs 20 000, pour les musulmans de la classe moyenne de Maurice l’umrah deviendra un rêve inaccessible. Nous sommes très contents et nous vous félicitons pour la mise en place d’une ambassade mauricienne en Arabie Saoudite. Nous vous demandons de négocier avec les départements concernés du gouvernement saoudien pour empêcher la hausse des frais de visas. Nous sommes certains que vous allez trouver les bons mots pour convaincre le gouvernement saoudien de ne pas aller de l’avant avec cette hausse et empêcher que nos compatriotes soient pénalisés », peut-on lire dans la lettre.