Friday , 29 March 2024
Naseeruddin et Nazia

Naseeruddin et Nazia, boulangers : Privilégier des rapports de confiance avec les clients

Naseeruddin Fuckeermamode et Nazia Jomeer sont deux jeunes entrepreneurs. Ce couple nous raconte leur parcours du combattant avant l’ouverture de leur boulangerie.

Leur boulangerie se trouve à la Route des Pamplemousses, Port-Louis. Habitant de Triolet, Nasseeruddin, jeune entrepreneur âgé de 27 ans, travaillait dans une pâtisserie pendant trois années. Mais poussé par une volonté d’indépendance, il choisit de se mettre à son propre compte. « Ce travail est dur de par ses horaires. On doit être sur pied dès 4h. L’ouverture de la boulangerie est à 4h30 et la fermeture se fait vers les 19h30 », nous dit-il d’emblée. Mais, malgré la fatigue, partie intégrante de sa profession, Naseer et Nazia  font leur travail avec passion.

Le support de la SMEDA

Naseeruddin a débuté dans le domaine de boulange et de la pâtisserie quatre mois de cela. « Je savais que sans un gros financement, il serait difficile pour moi de me lancer. C’est à ce moment-là que j’ai appris sur le net que la SMEDA a un plan pour les jeunes entrepreneurs, » indique-t-il.

Sans perdre de temps,  Naseeruddin s’est rendu au bureau de la SMEDA pour parler de son projet. « Mon projet a été accepté et j’ai été certifié en tant que membre de la SMEDA. Ensuite, on m’a indiqué que j’étais éligible à un prêt  à travers la MAUBANK. Au début, je voulais ouvrir un restaurant. Mais après, j’ai fait un « Business plan » pour présenter mes idées pour ouvrir une boulangerie », raconte-t-il.

En novembre 2016, son projet a été approuvé. « C‘est très important d’acquérir de l’expérience en travaillant d’abord avec les autres avant de lancer son propre business. Tout se réalise avec le temps, mais il faut d’abord en rêver et faire tout ce qu’il faut pour réussir », affirme-t-il. Selon lui, la SMEDA fait un excellent travail en donnant  la chance aux jeunes entrepreneurs. Il ajoute que les conseils des responsables ont été inestimables.

Les  inconvénients

Naseeruddin doit maintenant se lever très tôt le matin. Parfois,  il lui est difficile de sortir du lit. «  Les clients ne doivent pas m’attendre. De plus, les absences régulières des travailleurs constituent un  inconvénient majeur. Car, s’ils ne viennent pas, je dois faire aussi leur part de travail, » indique le jeune boulanger. « En outre, cela demande du temps pour attirer de nouveaux clients et établir des rapports de confiance avec eux. C’est quand les clients vous connaissent personnellement qu’ils aimeront revenir », estime-t-il.

Pour lui, tout est une question de sacrifice. Il doit oublier les sorties avec sa famille et travailler dans la boulangerie. Le couple espère ouvrir une succursale d’ici fin 2018 et livrer des gâteaux aux supermarchés.

Ouverture de la boulangerie

En mars 2017, tout a été mis en place et leur boulangerie a été inaugurée. Il a recruté deux employés pour l’aider. « Ma femme Nazia est ma plus grande inspiration et mon soutien. Je compte beaucoup sur elle quand il s’agit du travail. Elle est toujours à mes côtés, peu importe la situation, » explique-t-il. Ils vendent aussi des viennoiseries, des pains fourrés et autres pâtisseries. Pour tenir le coup, Naseeruddin a programmé ses heures de travail de 4h30 du matin à midi. Ensuite, il est remplacé par son épouse. « Durant la période initiale, nous devons économiser de l’argent pour pouvoir continuer les affaires. Nous ne pouvons pas tout investir en main-d’œuvre. Malgré les  difficultés du début, les affaires semblent aller mieux, » estime Nazia. Naseeruddin ajoute que pour le bon développement d’un business, il est primordial de chercher un lieu fréquenté par beaucoup de monde. « Bien que j’habite à Triolet, j’ai préféré ouvrir ma boulangerie dans la capitale. Je travaille ici depuis des années et je sais qu’à Port-Louis, il est plus facile d’attirer des clients. Nous avons des clients réguliers et des clients qui passent. Mais nous nous assurons qu’ils reçoivent du pain chaud et frais dans notre boulangerie afin qu’ils y reviennent, » fait-il ressortir.

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