Najmul Hussein Rassool, 62 ans, veut combattre la pauvreté à Madagascar. Après son retour dans le cadre d’une action humanitaire, il lance l’ONG ‘Solidarity and Human Development Trust’ en vue d’assainir la situation dans la Grande Ile.
Comptable de formation, chargé de cours à l’université de Maurice, consultant en gestion des affaires et de la finance islamique, Najmul a de quoi s’occuper. à la retraite depuis 2 ans, il n’a pas voulu rester inactif. « Je suis à la retraite ; ce qui me permet de faire du travail social. Je travaille au sein de plusieurs organisations mauriciennes et aussi en collaboration avec des travailleurs sociaux à Madagascar. Car, j’ai pu constater lors de mes visites précédentes qu’il y avait beaucoup de problèmes à résoudre, » nous confie-t-il.
En effet, Najmul connaît très bien les difficultés auxquelles font face les jeunes Malgaches. En 2013, il a effectué une première visite à Madagascar et a rencontré les responsables des organisations sociales. Le but : faire un premier état des lieux afin de pouvoir établir quels sont leurs besoins de base. « Il existe à Madagascar des sociétés fantômes. De retour à Maurice j’ai immédiatement créé une ONG dont le seul but est de s’engager dans des activités charitables, » explique Najmul.
Ainsi, le 25 mai 2017, l’ONG « Solidarity and Human Development Trust » voit le jour. Najmul se donne pour mission d’alléger la pauvreté en créant un fonds monétaire pour assister les orphelins, venir en aide aux sinistrés des catastrophes naturelles ou encore initier des familles vulnérables aux cours de base en matière d’éducation, entre autres. « Je souhaite que la population malgache puisse jouir de plus d’autonomie, d’indépendance financière et aussi s’intéresse à l’entreprenariat, »ambitionne-t-il.
Solidarité et partage
Cela fait 40 ans depuis que Najmul est actif dans le domaine social. Ses deux derniers déplacements en date à Madagascar concernent le partage de la viande Qurbani à des familles musulmanes et la distribution de vivres après le dernier cyclone qui avait fait des ravages et détruit une bonne partie des villages du pays. « Je me suis rendu à Fenerive afin de distribuer des vivres et de l’argent à 25 familles musulmanes, de quoi leur permettre de passer le ramadan. Puis, récemment nous avons distribué de la viande de Qurbani à 720 Malgaches de foi islamique et aussi des vêtements aux défavorisés de l’orphelinat St Marie. ». Plus tard, il compte venir en aide aux familles démunies d’autres pays de l’Océan Indien et de l’Afrique du Sud.
La misère noire
Ce qui a marqué son esprit à Antananarivo, c’est bien évidemment la misère et la pauvreté. « La population est très pauvre alors que le pays est très riche. Il existe une grande différence entre les riches et les pauvres. On le voit tout de suite dès que l’on arrive à l’aéroport, le contraste entre les deux classes sociales est clair et net. On voit la pauvreté dans les quatre coins des rues » explique-t-il. Najmul ajoute qu’il y a un gros travail à faire. « Je peux dire que Maurice a un meilleur niveau de vie. Je pense que l’on peut apporter notre soutien de différentes manières. Par exemple, en créant des échanges avec les pays voisins ou en développant des affaires pour améliorer le niveau économique de la région, » dit-il encore. Le niveau de pauvreté n’est pas leur seul handicap. « Le pays a besoin d’aide en ce qui concerne le domaine du transport public. Je lance un appel aux organisations sociales à venir en aide aux Malgaches », conclut-il.