Friday , 29 March 2024

Faez Coowar, coiffeur : Son record pour l’Eid 48 heures de coupe d’affilée

« Les clients sont traités comme des rois chez moi ». Telle est la devise du coiffeur Faez Coowar à Vallée-Pitot. Âgé de 36 ans, il affirme que sa profession l’a fait progresser considérablement dans la vie.
La dernière semaine du Ramadan, est connue comme la période de moisson pour les coiffeurs. Les salons grouillent de monde jusqu’à fort tard dans la nuit ou même jusqu’aux petites heures du matin, la veille de l’Eid.  Faez Coowar a établi un record en  travaillant pendant 48 heures sans relâche deux jours avant la fête d’Eid. Il travaille seul ; pourtant il attire beaucoup de clients dans son salon.

À l’époque, soit 24 ans de cela, il recevait seulement 5 roupies comme salaire hebdomadaire. Mais cela ne l’a pas découragé.  « Je voulais à tout prix devenir un coiffeur professionnel comme mon mentor, » déclare-t-il. Auparavant, il a tenté sa chance dans plusieurs domaines  tels que la menuiserie et la mécanique. Il a débuté comme apprenti coiffeur à la Route de Pamplemousses chez Mahmad, aussi connu comme «Coiffeur 50 sous».

« Mes clients m’appellent Tote, The Special One »

Il allait persévérer pendant treize années pour apprendre le métier à fond. En 2000, il s’est inscrit à un cours de formation professionnelle à la ‘Amit School of Hairdressing’.

Après sa formation, il a ouvert un salon à domicile pour travailler à temps partiel et en même temps continuer son travail chez Mahmad, pour qui il a beaucoup de respect. Pendant quatre ans, il a continué de la même façon. Finalement, en 2004, il va commencer à travailler pour lui-même à plein temps. Il veut faire un seul travail à la fois pour réussir. Il est d’avis qu’il faut faire le travail avec tout son cœur. «  Je  travaille 7 jours sur 7, dont une demi-journée les mardis et les dimanches.  Je dois continuer à travailler très dur  pour faire plus de progrès, » nous dit-il.

Au fil des années, il a apporté des innovations dans son salon. « Contrairement aux autres coiffeurs, j’expose beaucoup plus de produits. Le profit ne m’intéresse pas autant que la satisfaction des clients. J’ai même mis un réfrigérateur et un téléviseur à la disposition de mes clients qui aiment regarder les matchs de football, » explique-t-il.

Pendant les saisons de football, beaucoup d’amateurs viennent  au  salon pour regarder des matchs quand ils ont à se faire couper les cheveux. Il affirme que ce métier l’a beaucoup aidé financièrement. Il a pu bâtir une maison pour sa famille et acheter une voiture de marque, entre autres. Il a des clients à travers Maurice. Il est devenu populaire dans la localité car ses clients le recommandent aux autres. Un client lui a  offert un logo en cadeau sur lequel est inscrit  « The Special One ».

Anecdote

«Nous devons  faire des bonnes actions dans la vie, ce n’est pas seulement l’argent qui compte, » nous dit Faez. Il nous raconte un incident qui l’a touché profondément. Pendant la fête d’Eid, deux petits garçons étaient venus avec leur ami  au salon. En les interrogeant, il a su que le père des petits était en prison et qu’ils n’avaient pas d’argent pour se faire couper les cheveux. Il n’a pas pu retenir ses larmes. Sans perdre de temps, il leur a coupé les cheveux et leur a demandé de revenir quand ils voulaient.

Selon lui, les coiffeurs de la nouvelle génération réclament trop d’argent pour leur service. Pour une coupe, ils peuvent même demander jusqu’à 200 roupies. « D’autres coiffeurs me critiquent des fois, car je travaille à petits prix. En effet, je ne fais pas cela avec une mauvaise intention ou par concurrence. Mais, c’est mon principe de travail, » dit-il.

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