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Bibi Aissa Jawdy, 66 ans, une habitante de Ruisseau-Créole, est connue comme une femme courageuse qui malgré son âge a continué à travailler comme ‘helper’ dans une usine. Malheureusement, elle a été contrainte d’abandonner son emploi quand elle a été blessée à la cheville en août 2018.
Malgré les soins médicaux qu’elle a reçus à l’hôpital, la blessure à son pied gauche s’est gangrenée vu qu’elle est diabétique. Son médecin traitant n’a eu d’autre choix que de l’amputer du pied gauche au début du mois d’octobre de l’année dernière.
Depuis, la vie de cette sexagénaire n’est plus la même. Il lui est difficile de s’adonner à ses tâches ménagères toute seule. Sa pension de vieillesse est insuffisante pour couvrir toutes ses dépenses. Elle a aussi besoin de s’acheter des couches et sa fille a engagé une aide-soignante pour l’aider.
En octobre 2018, elle a fait une demande auprès de la Sécurité sociale pour obtenir une Carer’s Allowance après que son médecin traitant à l’hôpital lui ait remis un certificat médical. Elle est passée devant un conseil médical le 5 décembre 2018 mais a été informée le 31 décembre 2018 que le ministère de la Sécurité sociale n’a pas jugé nécessaire d’agréer à sa demande car selon le conseil médical son taux d’incapacité est inférieur à 60%. Ses proches n’en reviennent pas.
« Comment une femme de 66 ans peut se tenir sur une jambe et vaquer à ses occupations quotidiennes ? Déjà elle a des difficultés pour marcher et même pour aller faire ses petits besoins. Elle risque de faire une chute et de se blesser davantage. J’aurai bien souhaité que le ministre Etienne Sinatambou ainsi que les médecins qui siègent sur le conseil médical viennent voir ma mère de leurs propres yeux dans sa vie de tous les jours », nous dit sa fille. Éprouvant des difficultés à joindre les deux bouts, Aissa souhaite trouver un sponsor pour lui faire un don de couches pour adultes.
