Le porte-parole de la Platform anti-PoTA, Salim Muthy, lance un appel à la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, pour ne donner son feu vert au projet de loi si des précisions ne sont pas apportées à certaines sections. Il demande à la Présidente de prendre ses responsabilités quand la Prevention of Terrorism (Amendment) Bill lui sera présentée. « Je salue la décision de l’ancien président de la République, Cassam Uteem, qui n’avait pas donné son assentiment au projet de loi en 2002. Jusqu’’à ce jour, la population le félicite pour cette initiative. Je demande ainsi à la Présidente Ameenah Gurib-Fakim d’assumer ses responsabilités envers le pays car sa signa-ture est très importante. Je lui demande d’apposer sa signature seulement si des précisions sont apportées à certaines sections », avance Salim Muthy.
Ce dernier soutient que des précisions s’imposent à la section 6. « Un policier peut, sans mandat, arrêter une personne qui, dans un lieu public porte un vêtement; ou porte ou affiche un objet… Le gouvernement doit préciser quels types de vêtements à ne pas porter pour éviter qu’on éveille des soupçons. Est-ce des hijabs, des jilbaabs, des lungis, ou quoi ? Il faut préciser », dit-il.
Il demande également des précisions sur les objets à ne pas afficher pour qu’une personne ne soit pas liée à une organisation terroriste. Par ailleurs, Salim Muthy exige la liste des organisations que le gouvernement estime être des organisations terroristes, afin que le public soit au courant et maintient ses distances des membres de ces organisations. « Comme dans le cas de la drogue. La loi précise les noms des drogues qui sont illégales. Ainsi, les Mauriciens ont une notion des drogues illégales », dit-il.
Toutes ces demandes seront communiquées au Premier ministre, par le biais d’une lettre ce lundi. Deux copies seront envoyées au Leader de l’Opposition et à Ameenah Gurib-Fakim respectivement. Les membres de la Platform anti-PoTA comptent se mobiliser pour une marche pacifique pour protester contre ce projet de loi. « Nous attendons les débats parlementaires pour voir ce que font les politiciens au Parlement. Par la suite, nous dévoilerons notre marche à suivre », indique-t-il.