Un incendie a accidentellement éclaté dans l’après-midi du mercredi 13 février dans une maison à Pailles. Une chambre a été la proie des flammes et deux autres ont été également abîmées par les épaisses fumées. À l’origine de cet incendie, un enfant de neuf ans qui jouait avec des allumettes sur son lit. Il n’a pas eu le temps de réagir et le feu s’est soudainement propagé dans la chambre qui a été, par la suite, complètement ravagée par les flammes. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer.
Toutefois, plusieurs appareils électroménagers, des meubles, trois machines à coudre, des bijoux, des matériels scolaires, ainsi que des effets personnels ont été endommagés. Les vitres des chambres affectées ont tous volé en éclats. Le coût des dégâts est estimé à Rs 300 000.
Le jour de l’incendie, cet enfant de neuf ans qui habite à l’étage avec sa mère dans la demeure familiale était seul à la maison. Il ne s’était pas rendu à l’école parce que son enseignant était absent. Toujours traumatisé après l’incendie, l’enfant nous raconte son calvaire. Il affirme qu’après avoir craqué des allumettes, il les avait posées sur son lit. Croyant que toutes les allumettes étaient éteintes, il s’est rendu au rez-de-chaussée pour prendre son déjeuner. En revenant dans sa chambre, il était surpris de voir que les flammes avaient déjà envahi la pièce. Pris de panique, il se précipita hors de la maison afin d’alerter les voisins. Voyant de la fumée émanant des fenêtres, les voisins ont fait appel aux sapeurs-pompiers qui n’ont pas tardé à venir sur place pour maîtriser le feu.
« Mo ti pé jouer avec zalimet. Mone teigne tou mo ti penser tou in fini teigne. Après mon poz zot lor lili pour al tire manger emba. Kan mon vini mon trouve dife. Mone galouper mon poz mo manger lor latab mon ale crier voisin. Kan voisin la in trouve la fumée noir lin dir pas pu capav teigne », explique l’enfant de Grade 5.
La mère du petit était sur son lieu de travail quand elle a reçu un appel téléphonique disant que sa maison était sous le feu. Sans perdre de temps, elle a téléphoné à un voisin pour confirmer cette information. À son arrivée, elle s’est précipitée pour aller voir son fils en premier. Cette dernière a poussé un ouf de soulagement en voyant que son petit était sain et sauf. Puis, elle est allée faire un constat de sa maison. A sa grande surprise, elle a vu que sa chambre a été réduite en cendres. Même l’argent et les bijoux n’ont pas été épargnés.
« Mo ti pé travail kan la direction in dir moi ene madam in telephoner pou dir ena ene ti dife lacaz, be aler. Mon telefon mo voisin lin dir moi mo la caz pe pren difé. Cuma mone ariver mo rod mo garson en premier mais li ti ok. Kan mon al guet mo lacaz tout in fini bruler ladan. Apart ban meubles et ban électromenager, ti ena bijou et kass dan larmoir. Mo ti ena aussi linge dimoun ki mon prend pour coude. Tou in bruler pa reste nanier. Mone al guet la police et zot in refer moi securité social. Mo estime ki mon faire ene perte de Rs 300 000 », résume-t-elle amèrement.
Shah Nawaz, l’oncle et propriétaire de la maison, travaille non loin de son domicile. Ilnous raconte qu’il était au boulot lorsqu’ il a appris la nouvelle. À son arrivée, c’était déjà trop tard. La pièce où habitent sa sœur et son neveu a été ravagée par les flammes. Cependant, Shah Nawaz doit son salut à ses voisins qui avaient déjà commencé à déblayer sa maison et aux pompiers qui ont su limiter les dégâts à une seule chambre. Toutefois, deux autres chambres ont été légèrement affectées par la fumée et par l’eau déversée par les pompiers.
« Kan mon vini ban pompier ti deja sur place pou teigne dife la et heureusement mo ban voisins ti fini commence devide mo lacaz avant ki mo ban lezot kitchoz abimer. Electricité partou in couper quand sa dife la in prend », relate Shah-Nawaz. Finalement, toutes les parties concernées ont eu plus de peur que de mal.
La police et la Child Development Unit ont ouvert une enquête.
Meemah AUMEER-DAHAREE
Photos : Eshan Sheriff