Friday , 29 March 2024

SOS Pariaz

« Ô ! Ceux qui ont la foi! Vraiment, les intoxicants, le jeu de hasard, les autels et les flèches de divination sont une abomination, provenant du travail de Satan. Alors, tenez-vous donc à l’écart de cela afin que vous puissiez réussir. Vraiment, le Satan ne souhaite qu’à provoquer entre vous l’animosité et la haine à travers les intoxicants et le jeu de hasard, et à ce qu’il vous détourne du rappel de Dieu et de la prière. Alors, est-ce que vous vous abstiendrez? » (Le Coran 5:90-91).

L’interdiction des jeux de hasard est absolue. Dans la même phrase, Dieu en parle en mentionnant les produits intoxicants comprenant l’alcool et les drogues, les sacrifices à des idoles et la pratique des flèches divinatoires pareille aujourd’hui à des rites sataniques, la consultation des horoscopes ou suivre des faux devins en astrologie. C’est le travail du diable. Or, nous voyons bien aujourd’hui comment, par exemple, celui qui joue aux courses hippiques ou au casino se laisse aller souvent par toutes ces abominations. Il joue au hasard alors que l’alcool coule autour de lui, il développe des croyances superstitieuses, il adopte des rituels et des fétiches qui finalement font partie de sa foi dans autre que Dieu. Et l’animosité et la haine l’entourent comme tant de faits-divers nous le démontrent…

Devoir de l’État

Malheureusement, non seulement l’abomination du jeu de hasard est permis, aux adultes uniquement apparemment, mais l’État y cherche une source de revenus. Il s’engage même en tant que propriétaire de casinos et désigne des gestionnaires dans ce secteur, qui souvent accomplissent l’exploit de perdre sans que les parieurs arrivent eux à gagner vraiment. Où va l’argent ? Et aussi d’où vient l’argent pour revenir au début? Régulatrice aussi à travers des instances spécifiques, l’autorité gouvernementale n’arrive pas également à abolir des pratiques considérées illégales par elle-même, comme les paris illégaux. L’abomination arrive à un comble lorsque l’animosité et la haine repousse toutes les limites de ce qui est acceptable. Les liens entre politiciens, mafieux, les institutions, le monde du jeu et des affaires s’entremêlent sans que personne n’arrive à y mettre de l’ordre.

Le rappel de Dieu et la prière, le contraire de toute cette abomination, c’est ce que doit promouvoir aussi l’État. Car, cela mènera à l’honnêteté, au travail, à la patience, à la persévérance, à la solidarité et aux valeurs de bonté humaine que nous chérissons. Mais à la place, dans les quatre coins du pays, il y a des maisons de jeux où les gens peuvent jouer si facilement. Alors que le football ou même les courses locales ne sont pas d’actualité, il ne manque pas de jour où nous pouvons voir une petite foule chez un parieur dans un village ou un faubourg. La plupart sont des gens qui ne sont pas trop aisés, qui espèrent s’enrichir ou simplement apaiser leur impulsion pour le jeu. Leurs visages sont rarement illuminés par une lueur de paix, de joie et de tranquillité. Souvent, ils parient au détriment de leurs enfants et de leurs proches, rarement arrivant à réussir par le jeu.

Lorsque les autorités financent des projets dans le secteur de la santé, comme proposé dans le passé pour la clinique Medpoint, ou même, maintenant, dans la promotion de la culture à travers des loteries détournées en des levées de fond pour des bonnes causes, il faut y voir un échec de la capacité de l’État à soutenir par des moyens propres des projets dont il a le devoir de mettre en œuvre. Il fut même un temps proposé de financer les bourses d’études universitaires par le biais du loto. Mais, Dieu merci, un homme, qui se reconnaitra, eu le courage de défendre la dignité des enfants qui ont travaillé dur pour réussir, et aussi celle de leurs parents qui ont beaucoup sacrifié. Il eut gain de cause finalement face au pouvoir de l’époque.

Badinaz

Aujourd’hui, nous vivons à l’heure d’une banalisation des jeux de hasard. La situation économique difficile ne fait qu’aggraver cette situation, car des gens se laissent aller davantage dans l’illusion qu’ils peuvent réussir à travers le jeu. Dès l’école, nous normalisons la pratique d’une tombola pour lever des fonds et nous comptons sur l’attrait d’un gain au lieu de la solidarité seulement. L’enfant apprend très tôt que la générosité est un luxe, voire même une bêtise, car il faut toujours chercher à avoir plus. Dans le commerce, les promotions ne sont pas aussi efficaces, et utiles à ceux qui le proposent, que des loteries avec des ‘cadeaux’ qui font rêver. Toujours l’appât du gain sans faire l’effort nécessaire. Doit-on s’étonner alors que la méritocratie ne soit plus valorisée ailleurs dans d’autres sphères?

La mentalité zougader a tant gagné notre monde que parier devient pour beaucoup une forme de distraction, voire d’amusement. Les mêmes se plaindront par contre de la cherté du coût de la vie, sinon s’endetteront pour satisfaire leurs besoins essentiels. Il y a aussi une fausse perception que le jeu de hasard ne provoque pas d’addiction. Or, comme pour l’alcool et la drogue, et aussi le tabac, l’interdiction doit exister, même d’une petite quantité, non parce que toute personne risque de finir comme accro, mais parce que pour la société, dans son ensemble, il s’agit d’un fléau à craindre.

Conclusion

Il fut un temps où c’était un passe-temps pour certains de ‘pik pool’. C’était un jeu de hasard où les gens pronostiquaient pas seulement sur des équipes qu’ils supportaient mais surtout sur celles qui n’étaient que des noms sur des feuilles. C’était haraam, car il y a avait une mise d’argent. Aujourd’hui, la même chose se fait en ligne, avec une touche en temps réel sur un portable. L’attirance est énorme, car avec le match en direct, un zougader peut même parier qui scorera sur penalty à la 90eme minute ! La publicité pour ces formes de jeu est illégale, comme pour l’alcool, mais les promoteurs trouvent maintes façons pour le faire autrement. Souvent, ils ciblent les plus vulnérables, financièrement ou autre. D’ailleurs, les matchs de football diffusés en Afrique ne font place qu’à de la pub sur les paris et l’alcool. Que faut-il d’autre comme preuve que c’est un piège du diable ? Tout pour éloigner les gens de Dieu et ainsi de s’oublier eux-mêmes. C’est pourquoi il faut un vrai SOS. Il faut sauver nos âmes, et non nos ‘pariaz’ !

Par PROF. KHALIL ELAHEE

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