Thursday , 30 November 2023

Rave Party : un phénomène qui prend de l’ampleur à Maurice

La saisie de plusieurs types de drogues et en quantité importante par la police lors d’une « rave party » à Fond-du-Sac dans la soirée du samedi 11 novembre dernier lève un coin du voile sur ce phénomène qui prend de l’ampleur à Maurice.

L’assistant surintendant de police (ASP) et patron de la Police Headquarters Special Striking Team (PHQ SST), Ashik Jagai, lors d’une interview accordée à Radio Plus, ce vendredi 17 novembre, a dévoilé des détails sur l’organisation de ce type d’événement musical où les drogues sont omniprésentes et où l’alcool coule à flot.

Il s’agit, dit-il, de fêtes organisées dans des milieux très restreints. « Pa organise au pied leve ca », fait-il ressortir. Celle où la police a pu faire une descente à Fond-du-Sac se déroulait dans un domaine privé, très loin des habitations. Ce qui serait l’une des caractéristiques d’une fête de ce genre. « Li pa fasil d’aksé, li ilegal, li fer loin ek zot [NDLR : les organisateurs] ena enn control des choses », dit-il.

Ashik Jagai indique que tout se passe sur les réseaux sociaux. « Les participants obtiennent les coordonnés GPS du site où se tiendra la ‘rave party’ seulement 2 heures avant le début de la fête. Idem pour les billets qui s’achètent aussi sur les réseaux sociaux. Ce bann group bien selectif, tou dimounn pa pu gagne akse a sa », insiste-t-il. Le coût du billet : de Rs 4000 à Rs 5000, voire jusqu’à Rs 50 000 ou Rs 100 000 dans certains cas.

Substances illicites

L’ASP Ashik Jagai concède s’est dit surpris de la quantité de substances illicites retrouvées à Fond-du-Sac. Parmi, du cannabis, de la MDMA, de la cocaïne, du cannabis, du haschich, du Crystal Meth et du LSD. Le patron de la SST indique que les personnes présentes avaient pour la grande majorité entre 18 et 40 ans, voire jusqu’à la cinquantaine. « Il y avait des personnes des toutes les couches sociales et de différentes communautés. Il y avait des personnes ‘très haut’ dans la société tout comme des étudiants et des étrangers. Le DJ par exemple est un étranger », a confié l’ASP Ashik Jagai.

Pour l’ASP Ashik Jagai, les « rave parties » seraient devenues une plateforme propice à la fois pour la vente de différents types de drogues mais aussi pour faire tester de nouvelles drogues à ceux qui en consomment. « Nous avons entendu dire que ces fêtes sont aussi organisées sur des catamarans, sur des îles. Me aster nou pou bizin fer nou travay », dit-il. Et selon lui, les musiques jouées lors de ces « rave parties » ne seraient pas anodin. « Lamizik ki zwe, ek lefe lazer, ce ban sensasyon extraordiner ki dimounn gagne, avec ca melanz ladrog ki fer zot perdi conscience a tel point ki zot capav etre abuse ek zot pa cone », met-il en garde.

A l’issue de la descente à Fond-du-Sac, le patron de la PHQ SST fait état de 5 personnes arrêtées, dont les organisateurs.

Commentaires

A propos de star

Ceci peut vous intéresser

Incident à la Citadelle : l’enquête bouclée d’ici la fin du mois

Sur la trentaine de personnes arrêtées dans le sillage de l’enquête sur les incidents survenus …