Les écoles musulmanes ont brillé pour la deuxième édition du Primary School Achievement Certificate (PSAC). Deux des cinq institutions ayant aligné des candidats ont enregistré un taux de réussite de 100%, à savoir Zamzam Islamic Primary School et Dar-Ul-Ilm. Suivent de près l’Institute of Islamic & Secular Studies (97,5%), Doha Primary School (95,98%) et Dar-Ul-Ma’arif (92,31%). Le nombre d’écoliers ayant réussi s’élève à 283 sur un total de 294 écoliers, soit 96,26%.
Muhammad Tawseef : «Je souhaite devenir pilote d’avion»
Muhammad Tawseef, 11ans, n’a pas de mot pour remercier son professeur, M.Maqsood Jeenatally, qui l’a motivé tout le long de l’année pour qu’il donne le meilleur de lui-même. Les résultats de Muhammad Tawseef donnent raison à son enseignant qui savait que l’enfant avait un bon potentiel. Shaheen et Nadeem, les parents de Muhammad Tawseef, étaient presque en larmes alors qu’ils faisaient les éloges de M.Maqsood Jeenatally. « C’est un professeur très dévoué qui a toujours le bon mot pour motiver ses élèves. Il est un professeur idéal pour les enfants qui ont des aptitudes pour réussir », nous dit Shaheen, la maman. « Ti bizin donne M.Maqsood ène award et li ti bizin gagne le titre de professeur de l’année », ajoute-t-elle. Tawseef a été bien encadré par ses parents et grands-parents pour les révisions à la maison. Il n’oublie pas les autres professeurs, dont Miss Tawhida, qui depuis le standard I l’ont soutenu et qui eux aussi ont une part dans sa réussite. Muhammad Tawseef est un fan de Manchester City, mais n’empêche qu’il adore Mohamed Salah le goléador de Liverpool qu’il considère comme son idole. Il adore jouer au playstation et aimerait un jour devenir pilote d’avion.
Zakariyya Sakhowuth : «Je remercie mon professeur»
Zakariyya Sakhawoth, 11 ans, est sur un nuage après avoir obtenu d’excellents résultats aux examens du PSAC . Très tôt le matin son père, Imtiaz Sakhawoth, et lui, étaient parmi les premiers à arriver à l’école pour attendre la distribution des résultats. Zakariyya esquisse un timide sourire quand il a appris qu’il a eu d’excellents résultats. D’emblée, père et fils remercient l’enseignant, M.Maqsood Jeenatally, qui est à la base du succès de l’enfant. Zakriyya était tout le temps parmi les 5 premiers de la classe depuis le début de sa scolarisation à l’école Doha. Il a toujours été bien entouré par ses parents et par son professeur qui connaît son potentiel. Zakariyya est aussi un Hafiz-ul Quraan de 4 siparah. Il nous dit que la lecture du Coran est très importante et aide à développer le cerveau humain. Son père est du même avis et il compte encourager son fils à compléter la mémorisation du Coran dans quelques années. Zakariyya se sent à l’aise à l’école Doha et compte intégrer la section secondaire de la Doha Academy. Il remercie le Créateur, son enseignant et ses parents de même que ses amis qui l’ont aidé à franchir cette première étape de sa vie d’étudiant.
Faheemah Buhora : «J’espère être lauréate dans quelques années»
Faheemah Buhora,11ans, n’a pas froid aux yeux et répond à nos questions avec beaucoup d’aisance. Moins timide que les autres lauréates du PSAC, Faheemah dégage une assurance impressionnante pour son âge. Elle indique qu’elle espère faire honneur à ses parents et dans quelques années être une lauréate du collège Doha. Elle a obtenu d’excellents résultats grâce aux efforts de son enseignante et le support de ses parents. Outre les révisions dans la classe et à la maison, Faheemah a pris des leçons particulières dans presque tous les sujets. Tout comme ses amies qui connaissent la valeur de la religion, Faheemah attache beaucoup d’importance à la lecture du Coran. Elle a complété (2 siparah) et espère bientôt terminer le Coran. Ses parents, Sameer et Faseenah, sont d’avis que l’encadrement et la discipline à l’école sont les facteurs qui garantissent la réussite. Les parents de Faheemah remercient l’administration du collège Doha et ils encouragent les autres parents à faire confiance à cette institution. Faheemah ne compte pas changer d’école et fera son entrée au cycle secondaire de la Doha Academy en 2019.
Hanyah Dhunnoo : «La discipline est à la base du succès»
Dotée d’une grande intelligence, Hanyah Dhunnoo fait la fierté de la Doha Academy. Elle y avait fait son entrée depuis le pré primaire et a bénéficié d’un bon encadrement, que ce soit à l’école et à la maison. Hanyah a obtenu de très bons résultats et elle pense que la discipline est à la base de son succès. Elle a toujours pu compter sur l’aide de ses parents à la maison pour les révisions. Son père, Shafeek Dhunnoo, nous confirme que sa fille est très disciplinée et ne manque pas à ses devoirs religieux. Hanyah se sent comme un poisson dans l’eau à l’école car la direction encourage les enfants à ne pas négliger leurs devoirs religieux. Chaque jour les étudiants et étudiantes accomplissent leurs namaz Zohr à l’école. Durant les vacances, elles viennent à l’école pour leurs cours de Hifz et Tajweed et de langue arabe. Shafeek Dhunnoo nous dit qu’il veille à ce que ses enfants soient bien encadrés du côté de la religion. Hanyah n’est pas la seule à faire honneur à la famille. En 2016, sa sœur aînée, Saniyah, qui était elle aussi élève à la Doha Academy, avait obtenu de très bons résultats. Actuellement elle est en Grade 2 au collège Maurice Curé. Hanyah adore pratiquer des activités sportives au collège et aime les sorties en famille. Elle remercie ses parents pour leur soutien.
Maqsood Jeenathally : Un enseignant modèle
Maqsood Jeenathally, enseignant à l’école Doha était sollicité de toutes parts le jour des résultats. Les parents de 35 élèves de sa classe n’ont cessé de le complimenter pour la performance de leurs enfants. En effet les 35 élèves de sa classe ont obtenu les meilleures notes : 32 ont obtenu 4 unités et les 3 autres ont obtenu 5 unités. Maqsood Jeenathally, modeste et humble, attribue la bonne performance de ses élèves au travail de ses autres collègues depuis le Grade 4. N’empêche qu’il avoue avoir travaillé très dur et que sa méthode de révision à porté ses fruits. Il remercie l’administration de l’école pour son soutien et la confiance placée en lui. Maqsood Jeenathally fait ressortir que le travail continu est important et que la réforme de l’éducation favorise tous les enfants.
Fardeena Peerbukus, malvoyante : du centre ‘Lizié dans la main’ à un collège d’État
Malgré son handicap visuel depuis son enfance, Fardeena Peerbukus élève du centre Lizié dans La Main dirigé par Reynolds Permal, a obtenu de bons résultats aux examens du PSAC. Ce qui lui donne droit à un bon collège. Entourée de sa mère, Fawzia, Fardeena nous montre ses résultats et le document qu’elle doit présenter pour son admission au collège d’État France Boyer de la Giroday à l’Escalier. Depuis son enfance, l’acuité visuelle de l’œil qu’elle voit est très faible. Habitante de l’Escalier, elle voyage tous les jours dans un van scolaire pour venir jusqu’au centre à Curepipe. Sa mère nous explique que sa famille est pauvre et que son époux est éboueur au conseil de village. « Pas facile du tout pou vive. Mo bizin paye loyer et tire ration tous le mois », dit-elle. N’empêche que les résultats de sa fille ont apporté un peu de joie dans sa vie. Fardeena voudrait faire carrière dans l’enseignement pour aider ceux qui sont dans la même situation qu’elle.. Sa maman remercie M.Reynolds Permal et tout le personnel du centre Lizié dans la main. Pour sa part Reynolds Permal nous a déclaré que le Centre passe actuellement par des moments difficiles.
Jumainah Hingah : «Mes parents sont à la base de ma réussite»
Jumainah Hingah,11 ans, était resplendissante comme une princesse à l’heure de prendre possession de ses résultats. Mais n’empêche que son père, Salim Hingah, était très stressé malgré le fait qu’il savait que sa fille est brillante et à toujours démontré des belles dispositions dans ses études. Jumainah nous raconte qu’elle a pris des leçons particulières dans tous les sujets et a fait beaucoup de devoirs à la maison. Elle remercie son enseignante Melle Adeela Jawaran, qui l’a guidée dans ses devoirs. Son père, Salim, est ravi de la réussite de sa fille et nous dit que c’est un stress en moins. Il est satisfait de l’administration de l’école et trouve que la discipline est primordiale. Jumainah est contente qu’elle fera son entrée au cycle sécondaire. Elle remercie ses parents qui ont été toujours disponibles pour l’aider à réussir dans ses études. «Sans mes parents je ne crois pas que j’aurais réussi,» affirme-t-elle. Elle remercie le Créateur pour ses bienfaits et pense à ses enseignantes depuis son enfance à l’école. Jumainah voudrait un jour embrasser une carrière d’enseignante pour aider les enfants pauvres.
Khatija Afsheen fait honneur à l’orphelinat musulman
Khatija Afsheen Manik,11 ans, fait la fierté de l’orphelinat musulman après avoir décroché de bons résultats aux examens du PSAC. Khatija Afsheen a obtenu le collège Madad-ul-Islam pour poursuivre ses études. Orpheline, Khatija a été confiée à l’orphelinat par son arrière-grand-mère car elle n’arrivait pas à élever l’enfant faute de moyens financiers. À son arrivée à l’orphelinat, elle avait été accueillie comme une princesse .Les dirigeants de l’orphelinat traitent tous les enfants avec beaucoup d’égards. Khatija à eu le privilège d’avoir une enseignante à son service pour des leçons particulières. Chaque matin un van scolaire de l’orphelinat dépose toutes les filles à l’école et les récupère dans l’après-midi. Malgré le fait qu’elle est orpheline, Khatija ne ressent aucune tristesse car elle bien entourée par le personnel de l’orphelinat. Ses bons résultats aux examens du PSAC ont été possibles grâce à la bonne coordination entre l’administration de l’orphelinat et la direction de l’école primaire qu’elle fréquentait. Khatija est heureuse car ses efforts ont été fructueux. Elle remercie son enseignant de l’école Labourdonnais et les dirigeants de l’orphelinat pour tout leur support.
Riad Hulleemuth, président de la PTA : «Le sacrifice est à la base du succès»
Riad Huleemuth président du PTA de l’école était présent tôt le matin dans l’enceinte de l’école pour accueillir les parents. Il nous a déclaré que dans le monde de l’éducation le sacrifice est à la base du succès. Riad Hullemuth fait ressortir qu’au niveau de la PTA il existe une synergie avec l’administration de l’école. Il invite tous les parents à faire confiance à l’école et à contribuer à la réalisation de ses projets. Riad Hullemuth et son équipe ont deux projets majeurs en gestation. Une salle moderne pour l’enseignement de l’informatique et un terrain synthétique pour la pratique du football. Un grand espace pour les activités féminines est aussi envisagé. « Le sport et l’enseignement marchent de pair », laisse entendre le président de la PTA. « Le support aux élèves et la coordination entre les enseignants et l’administration ont démontré que cette performance est due au sacrifice de tout le monde et aujourd’hui tout le monde en est fier », ajoute-t-il.
Leela Devi Dookun : «Il n’y a plus de no school cases»
La ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, était face à la presse pour parler des résultats du Primary School Achievement Certificate (PSAC). D’emblée la ministre a fait part de sa satisfaction que tous les candidats ont pu se voir attribuer un collège. Leela Devi Dookun-Luchoomun a rappelé que depuis 2017 il n’y plus de «no school cases». Selon elle, ceux qui n’ont pu obtenir un collège de leur choix ont eu la chance d’avoir un établissement scolaire proposé par le Mauritius Examinations Syndicate (MES). La ministre a indiqué que 600 candidats ont à ce jour fait une demande de transfert et qu’avec la publication de la liste du Service Diocésain de l’Éducation Catholique, d’autres places seront libérées. Concernant la répartition des places dans les collèges, la ministre a précisé qu’au total 11 965 enfants ont réussi. De ce nombre, 6372 ont été admis dans un collège d’état, 4666 dans un collège privé subventionné et 927 dans un collège catholique. Concernant le choix des parents pour les collèges, la ministre a confirmé que la performance de l’enfant et le lieu de résidence sont considérés en priorité. Leela Devi Dookun-Luchoomun a tenu à souligner que l’exercice de sélection se fait par outil informatique. Abordant les examens nationaux de Grade 9 prévus en 2020, la ministre a affirmé que les règlements y relatifs sont déjà prêts.
100% de réussite au Zamzam Islamic Centre

Bakar Ariff Bahemia, le directeur du Zamzam Islamic Centre (ZIC), est comblé de joie. Une fois de plus c’est un taux de réussite de 100 % pour ZIC et 50 % avec une unité dans tous les sujets. Selon lui, pour réussir aux examens, il faut de la discipline. « Un bon encadrement au niveau de l’école et à la maison va générer des bons résultats », estime le maître d’école. Le plus important, à son avis, c’est l’attitude de l’enfant envers ses études.
Rayhan Muhammad Hossenally est très fier de ses résultats. Il tient à remercier ses enseignants qui l’ont bien soutenu tout au long de son parcours, surtout en mathématiques. Il demande aux autres élèves d’écouter les conseils leurs enseignants et de les mettre en pratique pour réussir.
Unais Bahemia Ariff, le petit-fils d’Ariff Bahemia, est très content de ses résultats. C’est le travail d’équipe fait en compagnie de sa cousine Suhaylah qui l’a beaucoup aidé. Aux élèves de Grade VI qui prendront les examens l’année prochaine, Unais leur demande de bien travailler dès le commencement et en parallèle de s’adonner aux sports, sans oublier les salaats. « C’est important d’écouter les conseils des vos aînés, vos parents, vos enseignants et bien se comporter à l’école », dit-il.
Orchard Kids Primary School

Shafi Ahmod : «Je n’hésitais pas à demander des explications»
Shafi Ahmod, habitant Sodnac, a décroché une unité dans tous les sujets. Il dédie son succès particulièrement à son enseignante, Mme Bedah Allymun. « C’est elle qui m’a permis de regagner confiance en moi car en Grade IV, je n’étais pas si brillant », nous confie-t-il. Il poursuit qu’il n’hésitait jamais de s’approcher de son enseignante pour lui demander des explications sur ce qu’il n’a pas compris. Sa mère, Nazli Goburdhun, fait ressortir que le support d’un enseignant est extrêmement important pour les élèves faibles. « Si un enseignant agit avec moins de sévérité, ses élèves ne ressentiront aucune frayeur pour l’approcher en vue de résoudre leurs difficultés », estime-t-elle.
Maheshwarnath Govt. School
Foorqaan Jeenally : «Il faut un travail assidu»
Foorqaan Jeenally, élève de la Maheshwarnath Government School, Triolet, a décroché une unité dans tous les sujets. Depuis sa première année, Foorqaan se classe en première position. « Il faut un travail assidu pour décrocher de bons résultats », dit-il. Bien que son fils ait brillamment réussi à ses examens, Israt Peerun, la mère de Foorqaan n’est pas satisfaite du nouveau système d’examens. D’ailleurs, son fils n’a pas obtenu le collège qu’il souhaitait en dépit de ses efforts et ses bons résultats. « Auparavant, avec le système de ranking, on pouvait savoir le nombre de points obtenu par les élèves. Mais, avec les résultats actuels, il est difficile d’évaluer le vrai potentiel de l’enfant », estime Israt Peerun. Pour elle, s’il n’y a pas de compétition, il n’y a pas de motivation.
École Jean Lebrun, Port-Louis

son amie Aliza Bhugaloo (dr.)
Zahra Bugallee : «Pour réussir, il faut travailler régulièrement»
Zahra Bugallee, a décroché une unité dans tous les sujets. Elle ne s’attendait pas à un si bon résultat, surtout pour en mathématiques. « Je m’attendais à un 2 pour le papier de maths car il était très difficile, » affirme-t-elle. Autre motif de satisfaction : elle a aussi obtenu le même collège que sa meilleure amie Aliza. Le travail d’équipe avec cette dernière l’a aidé énormément. Pour réussir selon elle, il faut travailler régulièrement pour plus de pratique surtout en mathématiques. Pour Parwez Bugallee, le père de Zahra, cela a été un travail de longue haleine. Selon lui, il faut accompagner l’enfant dans ses études et instaurer la discipline à la maison.
Aliza Bhugaloo, l’amie de Zahra, elle aussi estime que les mathématiques est un sujet difficile. « Outre le travail à l’école et les leçons particulières, je travaillais plusieurs questionnaires d’examen à la maison avec l’aide de ma mère. Et quand je ne trouvais pas une solution chose, je cherchais l’aide de mon enseignante,» dit-elle. Elle tient à remercier ses deux enseignantes, Mme Zareen et Mme Aameen pour leur soutien.
Ryad Ellaheebuksh, le père de Ruhail nous dit que pour obtenir un bon collège, l’enfant doit travailler dur bien que le ‘ranking’ n’existe plus. Riyad s’est assuré que Ruhail ne se prive pas de jeux et de sorties. Pour lui, l’enfant ne doit pas s’isoler complètement. « Quand il faut apprendre, nous nous assurons qu’il apprenne. Grâce à ses efforts, il a eu des bons résultats ; je suis fier de lui, » dit-il. Pendant les périodes de révisions, il était redevenu élève de Grade VI et devait tout réapprendre pour aider son fils.
Toutefois, quand Ruhail était fatigué, il le laissait se reposer. Ruhail, qui est de nature timide, nous révèle qu’il avait des difficultés en français et en sciences, mais faisant preuve de persévérance, il a pu bien travailler.
Rahim Murtuza et Ahmad Fakuddeen Jilani