Thursday , 28 March 2024
Mohammad Junaid Futloo

Sélectionné pour une formation de pilote : Mohammad Junaid Futloo rêve de voler dans le ciel

Air Mauritius a officiellement présenté sa première promotion d’élèves pilotes. Sur 250 postulants, une douzaine seulement  ont été sélectionnés pour le Professional Pilot Integrated Training en partenariat avec la Progress Flight Academy de Port Elizabeth en Afrique du Sud.

Parmi les douze aspirants pilotes rétenus, un jeune homme de 22 ans sort du lot. En effet, Mohammad Junaid Futloo de Highlands, qui aspire à voler dans le ciel après sa formation comme pilote, est aussi un féru de futsal (voir plus loin). Il rêve de devenir pilote depuis sa tendre enfance. Lorsqu’il scrutait le ciel et voyait passer un avion, il s’imaginait dans la cabine de pilotage en train de maneouvrer le manche à balai. Il s’était mis en tête qu’un jour, il ferait voler un avion dans le ciel mauricien .

Mohammad Junaid, après d’excellents résultas aux examens du CPE, avait fréquenté le college Royal de Port-Louis et avait obtenu 6 unités aux examens du School Certificate. Classé 25e après les lauréats en 2015, il tente de nouveau sa chance en 2016 et se classe 15e dans la filière scientifique. «L’aviation est un sujet qui piquait ma curiosité. Je me posais des questions et ne pouvais comprendre comment un A380 d’une hauteur d’un immeuble moderne de neuf étages et pesant 560 tonnes pouvait atterrir sans problème. Comment était-ce possible», se damandait – il.

Et en 2016 aprés ses études, il tombe sur une annonce pour un emploi de «Trainee Aircraft Maintenance». Il fait acte de candidature et après plusieurs tests durant 6 mois, il est sélecté. Au mois de fevrier 2017, il commence à travailler et est émerveillé par la technologie aéronotique. Récemment cependant, il tombe sur une annonce à la MBC pour la formation des pilotes. Ses parents qui veulent qu’il aille au bout de ses rêves, se mettent en quatre pour trouver les fonds nécessaires afin de payer ses études.

D’ailleurs, Mohammad Junaid leur rend hommage et exprime sa reconnaissance à son père, Farhad Futloo, Acting Principal Technician au CEB, et sa mère, Faranaz, assistante rectrice dans un collège d’État, qui ont déjà fait beaucoup de sacrifices pour ses études academiques et qui ont consenti à faire encore de sarifices pour ses études de pilote. « Nous sommes une famille modeste mais grâce au support de mes parents mon rêve est en train de se réaliser. Je ne les oublierai jamais », dit-il.

Poste à grandes responsabilités

Le jeune Junaid sait que derrière le métier de pilote se cache un poste à grandes responsabilités et de grande technicité. «Cela demande des années d’études, de formation et de pratique. Pour devenir pilote, il faut un bon bagage academique avec des bons résultats en mathématiques et physique. Il faut aussi passer par plusieurs tests d’aptitude comme le IQ test, Multi Tasking, un Class 1 Medical Certificate et pour terminer par un examen très difficile sur un ordinateur», souligne-t-il.

Aprés deux années passées à Maurice, les aspirants pilotes seront envoyés à la Flight Academy de Port Elizabeth en Afrique du Sud pour y passer deux années supplémentaires. Ensuite, ce seront de longues heures de vol aux commandes des avions pour apprendre les rudiments du déccolage et de l’atterrisage. L’apprenti pilote estime que la spiritualité est à la base de son succès et aussi la base de toutes les bonnes conduites. «Allah joue un rôle important dans ma vie», fait-il ressortir.

Par ailleurs, Farhad Futloo est très élogieux à l’égard de ses deux fils. «Je suis fier de mes deux fils et je n’ai aucun réproche à leur faire. Ce sont deux garçons qui ont la tête sur leurs épaules», dit-il. Faranaz est tout aussi fière de la réussite de ses deux enfants, Junaid et Fardeen. «Grâce à Allah, mes deux enfants font la fierté de la famille Futloo et Maudarun. Dans la vie, il faut avoir de la patience pour atteindre votre but. Je souhaite à tous les enfants le même succès que mes enfants», dit-elles.

Junaid rémercie le Créateur, ses parents, son frère Fardeen, ses grands-parents et spécialement son grand père maternel, Swaley Maudarun un cruciverbiste invéteré et tous ses professeurs, du primaire jusqu’au sécondaire.

Portier de la sélection nationale de futsal

Mohammad Junaid, fanatique de Liverpool, ne se contente pas d’aspirer au métier de pilote. Il se passionne pour le football et il est actuellement le portier de la sélection nationale de futsal dirigé par le Brésilien Padu. Déja au collège Junaid faisait le bonheur de ses coéquipiers lors des tournois inter-collèges. Il se souvient de la finale régionale en 2015 contre le college Bhoujhuarry sur le terrain de football à Sainte-Croix. Au coup du sifflet final, le match était de deux buts partout. Il fallait avoir recours aux tirs au but. Junaid avait marqué un but et avait pris place dans les buts pour le dernier tir. Les spectateurs, massés derrière les buts, lui lancaient des projectiles. «Mo papa fine faire moi surprise fine vine guette finale. Li vine derrière poteau li dire moi faire Bismillah to pou arrête sa tir la». Effectivement, il pensa au Créateur. Il s’envola pour arrêter le tir et remporter la finale. Ce moment restera gravé dans ma mémoire. Junaid explique qu’il a l’habitude de s’envoler pour arrêter les tirs et dans quelques années, il envolera dans le ciel.

Junaid a joué pour plusieurs clubs dont la Phoenix Academy dirigée par Ashraf Peeroo. En 2018, il s’est rendu à l’île de La Reunion avec l’équipe des Swallows. Toujours en 2018, il a fait partie de l’équipe nationale qui a affronté l’Afrique du Sud lors d’un tournoi. Actuellement, il se prépare pour un match contre l’Afrique du Sud dans le cadre de la Coupe d’Afrique de futsal qui se tiendra au Maroc en 2020.

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