Friday , 29 March 2024
bœuf

Pour le qurbani : les bœufs locaux ont toujours la cote

Pour le sacrifice d’Abraham, nombreux sont les Mauriciens qui préfèrent acheter des bœufs élevés localement. Si la concurrence est très rude avec le nombre important de bœufs importés chaque année pour l’Eid-ul-Adha, certains éleveurs arrivent encore à sortir la tête hors de l’eau. Nizam Nunnoo et Iqbal Buglah, vachers, nous en disent plus.

Nizam Nunnoo est vacher et depuis une quinzaine d’années, il s’est lancé dans le commerce des bœufs locaux. Pour la fête Eid-ul-Adha, son chiffre d’affaires est boosté par la vente produit localement. Néanmoins, Nizam vend également des bœufs importés de l’Afrique du Sud et du Kenya.

« Le prix d’un bœuf local varie entre Rs 60 000 à  Rs 90 000 selon leur poids. En dépit du rendement avec les animaux qui proviennent de l’Afrique du Sud, beaucoup de Mauriciens préfèrent les bœufs locaux pour leur qurbani », estime Nizam Nunnoo. Selon lui, la viande des bœufs locaux est de bien meilleure qualité. S’il concède que le prix de ces animaux est supérieur à celui des bœufs importés, le vacher avance toutefois que les bœufs locaux sont nourris d’herbes fraîches et de foin. « Nous ne donnons pas de la bagasse ou de la mélasse à manger à nos bœufs. Aussi, ils ne sont pas dopés pour qu’ils prennent plus de poids », nous dit cet habitant de Saint-Paul.

Beaucoup de sacrifices

D’autre part, Nizam avanceèque soigner des animaux n’est pas une mince affaire. « Il y a un gros travail à abattre pour pouvoir avoir un animal pour le qurbani. Cela prend des années. Les bœufs âgés d’un an coûte pas moins de Rs 40 000. Pour les nourrir, il faut de l’argent et du temps », fait-il ressortir. Le vacher dit qu’il doit constamment veiller à ce que ses animaux soient en bonne santé et pour cela, il doit sacrifier le temps passé avec ses proches. Nizam est d’avis qu’il est préférable de faire le qurbani à Maurice afin de pouvoir être plus près de l’animal avant le sacrifice.

De son côté, Iqbal Buglah est également producteur de bœufs locaux. Selon lui, le prix de ceux-ci a connu une hausse significative au cours de ces dernières années. Contrairement à Nizam Nunnoo, Iqbal avance que son chiffre d’affaires a connu une baisse cette année car les Mauriciens achètent de plus en plus les bœufs importés car ils coûtent moins cher. « Le prix des bœufs produits localement ont grimpé et tous les Mauriciens n’ont pas les moyens pour acheter un bœuf local. Ils préfèrent faire des économies en optant pour les animaux importés », estime notre interlocuteur. Fort de ses 25 années d’expérience dans le métier, Iqbal est catégorique : la qualité de la viande des bœufs locaux est meilleure.

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