Thursday , 28 March 2024
Anooar Abdool Homar

Accident fatal à Triolet : Anooar Abdool Homar revenait de la mosquée

Anooar Abdool  Homar revenait de la mosquée quand il a été fauché par une voiture le jeudi 11 avril. Cet habitant de la rue Prince des Galles, Triolet, est décédé sept jours après, soit le jeudi 18 avril à l’hôpital SSRN.

En début de soirée le jeudi 11 avril, Anooar Abdool  Homar, 73 ans , se trouvait sur la route Royal à 7ème Mille Triolet quand il a été percuté par une voiture. L’accident s’est produit quand le chauffeur de la voiture, Thantanee Ramalingum, 32 ans, qui était en état d’ivresse et venait en sens inverse, a essayé de doubler une autre voiture et a heurté de plein fouet le septuagénaire. Celui-ci, admis à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Sir Seewoosagar Ramgoolam de Pamplemousses depuis l’accident, n’a pas survécu à ses blessures. Il a rendu son dernier soupir, jeudi, sur son lit d’hôpital. L’autopsie a attribué le décès à une fracture du crâne.  La famille Homar, affligée par le décès d’un proche il y a trois mois, perd maintenant un autre membre.

Très attristé, son fils, Irshaad, un menuisier de 28 ans, raconte que le septuagénaire revenait de la mosquée et marchait en poussant sa bicyclette sur le trottoir en compagnie d’un ami quand tout à coup une voiture, conduite par un voisin, l’a percuté. Grièvement blessé, Anooar Abdool Homar était dans le coma pendant 5 jours. Le sixième jour il avait ouvert les yeux et avait même échangé quelques mots avec ses proches. Il voulait voir ses enfants. Son fils ajoute qu’il jouissait d’une bonne santé et travaillait comme laboureur depuis son enfance. Irshaad raconte aussi qu’après l’accident, son voisin, est venu lui présenter ses excuses. Il a reconnu avoir été sous l’influence de l’alcool au moment de l’accident. Le fils de la victime indique qu’il a accepté les excuses du voisin mais demande aux autorités de poursuivre l’enquête. Thantanee Ramalingum a comparu en cour dans la journée du jeudi 18 avril. Une accusation provisoire d’homicide involontaire a été retenue contre lui. Il a retrouvé la liberté conditionnelle.

Un homme aimé de tous

Anooar Homar, connu dans la localité comme Bhai Anwar, avait l’estime de tous les habitants de sa localité. Veuf depuis 8 ans et père de 4 enfants, dont trois filles et un fils, il est aussi grand-père de 6 petits-enfants. Il habite en compagnie de son unique fils Irshaad. Selon ce dernier, son père était quelqu’un de très aimable et n’a jamais eu de problème avec qui que ce soit. Son ami, Bhai Yacoob, et lui se rendaient ensemble tous les jours à la mosquée. Très pieux, Bhai Anwar ne ratait jamais ses cinq prières quotidiennes. D’habitude, pour se rendre à la mosquée qui se trouve à 400 mètres de chez lui, il  enfourchait son vélo qu’il possède depuis qu’il était jeune. Et en retournant, il poussait son vélo en papotant avec Bhai Yacoob.

Irshaad nous indique que son père ne souffrait d’aucune maladie. Pour garder la forme, chaque matin il se rendait dans les potagers des planteurs qu’il connaissait dans la région pour s’en occuper. « Li pas fer sa pou vraiment gagne ene la paie. Mais plutôt kuma ene activité et aussi li gagne ene ti pocket money », nous déclare son fils.

Le septuagénaire avait l’intention d’accomplir l’oumrah cette année ou l’année prochaine. Tel était le souhait de Bhai Anwar et il avait déjà mis de l’argent de côté pour se rendre en Terre sainte. Le jour du drame, Irshaad se rappelle des dernières paroles de son père alors qu’il quittait la maison.  « Mo papa fine demande moi  si mo pou garde tous roza sa l’année-là. Mo dire li ‘oui couma tout l’année’.  Et kan mo demande li si li pou garde roza, li dire moi oui. Après li sorti li allé », raconte Irshaad.

Ce dernier garde de bons souvenirs de son père. « C’était quelqu’un qui avait tout le temps le sourire aux lèvres et aimait faire des blagues à la maison. À Triolet, il connaissait tout le monde », nous dit encore Irshaad.  Aux funérailles de Bhai Anwar, de nombreuses personnes, toutes communautés confondues, étaient venues lui rendre un dernier hommage.

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